Dans le cadre du Projet de formation et d’insertion professionnelle des jeunes (FIP’Action), 70 jeunes vulnérables des arrondissements Makélékélé et Talangaï ayant passé une année de formation depuis le 13 janvier 2019 aux métiers de coiffure-esthétique, pâtisserie, menuiserie, garnissage, assistanat de direction, hôtesse d’accueil, ont reçu leurs certificats. La cérémonie de clôture et de remise officielle de ces certificats s’est déroulée du 25 au 26 septembre 2020, sous les auspices de Louis Remy Bobiba, conseiller à l’orientation professionnelle du ministre de l’Enseignement technique.
Financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 30 millions de FCFA, le projet FIP’Action est né du partenariat ESSOR, une ONG française et du Club jeunesse infrastructures et développement (CJID), spécialisée dans l’éducation, la formation et l’insertion professionnelle des jeunes. Il a pour objectif de faciliter durablement l’accès à la formation et l’insertion professionnelle des populations vulnérables par un travail pluri-acteurs impliquant la société civile, le secteur privé et les autorités locales. Il s’agit aussi de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations des quartiers périphériques de Brazzaville.
Présentant le projet FIP’Action, Fleur Bantsimba, sa coordonnatrice, a déclaré que ce projet a démarré en juillet 2019 pour une durée d’une année, mais il a bénéficié d’un avènement de trois mois suite à la crise sanitaire de la COVID 2019. Le projet FIP’Action qui a pris fin le 30 septembre 2020 compte trois résultats: former les jeunes vulnérables en améliorant la qualité de la formation; accompagner les jeunes entrepreneurs et renforcer les relations entre les professionnelles de la formation et les entreprises. Depuis novembre 2019, deux bureaux de formation-emploi (BFE) ont été implantés dans deux arrondissements (Makélékélé et Talangaï). Ces bureaux issus des partenariats noués avec les associations de quartiers, ont identifié et sélectionné auparavant 272 jeunes dont 71% de femmes pour bénéficier le parcours FIP’Action. Ces jeunes ont été sélectionnés selon le critère d’âge entre 17 et 35 ans, vivre dans les deux arrondissements, avoir de la volonté de participer aux activités proposées, avoir un niveau minimum d’écriture et de lecture. Une fois sélectionné, ces jeunes entrent dans le parcours FIP du jeune pour une durée de 10 mois, en partant de la formation intégrale jusqu’à l’accompagnement et à l’insertion. Après avoir passé trois étapes, 90 jeunes dont 64% de femmes ont suivi les cours de formation humaine. A la fin, 70 jeunes dont 65% de filles, ont été retenus et ont bénéficié de la formation professionnelle.
Ibrahim Mahamadou coordonnateur d’ESSOR au Congo a rappelé que l’ONG française fondée en 1992, s’est donnée pour mission d’aider les populations les plus vulnérables à acquérir les moyens d’améliorer durablement leurs conditions de vie. ESSOR s’appuie sur quatre engagements: répondre aux besoins essentiels des familles les plus démunies; s’engager dans la durée et partager des valeurs, des compétences avec les partenaires locaux; développer une approche professionnelle avec une équipe aux compétences adaptées; privilégier les actions à taille humaine pour être au plus près des familles et des partenaires sur le terrain. Au Congo, ESSOR se focalise sur trois domaines: l’éducation, la formation et l’insertion professionnelle ainsi que le développement agricole. L’ONG française est présente au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, au Mozambique et au Brésil.
Elie Iluba-Epkale formé en assistanat de direction, au nom de tous les finalistes, a remercié l’ONG et le projet FIF’Action pour la formation professionnelle mise à leur disposition.
Pour endiguer le chômage des jeunes, Louis Remy Bobiba, a relevé que le ministère de l’Enseignement technique mise sur le partenariat public-privé en travaillant avec les associations à l’instar de l’ONG ESSOR. Aux jeunes, il leur a demandé de faire bon usage de la formation reçue.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA