Le ministère de la Santé et de la population, avec l’appui de la représentation de l’OMS au Congo, a tenu du 17 au 19 avril 2023, à l’Hôpital spécialisé mère enfant Blanche Gomes, à Brazzaville, une formation au profit des 50 sages-femmes venues des maternités de la capitale pour renforcer leurs capacités sur la prévention et le contrôle des infections (PCI). Celle-ci a été ouverte par le Dr Antoine Loussambou, conseiller à la santé du ministre de la Santé, en présence du Dr Guy Michel Mbemba, responsable des programmes au bureau de la représentation de l’OMS au Congo, délégué du représentant, du Pr Jean Robert Mabiala Babela, directeur général de l’Hôpital Blanche Gomes et le Dr Raymond Taty Taty, directeur du programme national de lutte contre les infections nosocomiales qui a clos les travaux.

La formation a donné aux prestataires des maternités des mesures de sécurité, en tant que stratégie pour faire face aux menaces de santé publiques et protéger les usagers fréquentant les formations sanitaires.

La formation a été initiée suite aux leçons tirées de la gestion de la COVID-19. La majorité des prestataires exerçant dans les services de maternités n’étaient pas préparés pour assurer la prise en charge efficace en toute sécurité des femmes affectées par la COVID-19.  Cette situation était à l’origine de plusieurs pratiques comme la stigmatisation et la peur. D’où l’intérêt de cette formation que dégage le Dr Guy Michel Mbemba. «C’est pour tenter de corriger tout cela que ces formations sont organisées depuis quelques mois à Brazzaville et à Pointe-Noire. Il est question de renforcer les capacités des participants pour qu’ils soient capables à l’avenir de réaliser un accouchement sûr dans un contexte des maladies épidémiques».

Il a rassuré que l’OMS restera toujours aux côtés du Gouvernement pour que la prévention et le contrôle de l’infection soient une vraie réalité dans les différents hôpitaux et promouvoir l’hygiène hospitalière pour répondre aux soins de qualité.

Ouvrant les travaux, le Dr Antoine Loussambou a mis en exergue le règlement sanitaire international de 2005 qui accorde une grande importance à la prévention et le contrôle des infections en tant que stratégie pour relever un certain nombre de faiblesses majeures. «Le secteur de la santé de la reproduction constitue un précieux maillon de notre système de santé. La santé du couple mère et enfant représente d’énormes enjeux pour l’avenir de notre République. Au Congo, la PCI est restée longtemps méconnue.  Les mesures du PCI visent à protéger toute personne contre les infections dans la communauté en général et particulièrement le personnel de santé, les patients ainsi que leurs accompagnants pendant une procédure de soins».

Le Dr Jean Robert Mabiala Babéla a déclaré: «Depuis la pandémie de la COVID-2019, nous avons eu des cas très malheureux. L’OMS a pensé qu’il faille former des sages-femmes à la prévention et au contrôle des infections parce qu’on n’est pas à l’abri d’une épidémie quelconque».

A la fin des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées pour maintenir la vigilance et des pratiques de prévention et de contrôle vis-à-vis des épidémies.

Philippe BANZ