Au mois de mars, chaque année, le monde célèbre la Semaine de la langue française et la francophonie. A l’instar des autres bureaux nationaux, le bureau de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) du Congo a organisé du 18 au 26 mars 2023 à Brazzaville une série d’activités. C’était sous les auspices de son responsable pays, Pr Edouard Ngamountsika. L’objectif majeur consistait à contribuer au rayonnement de la langue française et de la francophonie. Les principaux axes de travail durant cette semaine ont porté, entre autres, sur: les défis et les opportunités de la région AUF à travers les portes ouvertes; le partage des expériences et les bonnes pratiques avec les alumini de l’AUF, par l’entremise d’une table ronde; la mise en réseau des participants, la création des espaces conviviaux d’échanges et de partages, la francophonie par la photo…

Parmi les activités développées pendant cette semaine dédiée au français et à la francophonie figure une table-ronde: la table ronde sur langue française au Congo, animée par M. le Pr Edouard Ngamountsika responsable du bureau national AUF Congo. Dr Arsène Elongo (Maître de conférences CAMES, chef de parcours lettres et sciences du langage de l’UMNG, et Dr Alain Loussakoumounou (Maître de conférences CAMES chef de parcours-type Français à l’Ecole normale supérieure (ENS/UMNG); Corpus du français parlé en République du Congo, par Pr Edouard Ngamountsika, Dorcas Stela Mouiti Moundele, Rolf Ngono Malanda et Dr Lionnel Kindziala-Kindziala; atelier photo intitulé: exprimer la francophonie par la photo avec Lebon Chansard Ziavoula, professionnel de la photographie.
Pour les différents intervenants, le français de France est différent du français congolais, mais «le français que nous parlons, nous devons nous l’approprier. Si nous nous l’approprions, il devient notre univers commun, notre patrimoine et… en fonction de là où je suis…là j’insiste sur le lexique. Quand je dis :’’j’ai mangé du saka-saka, j’ai mangé un bon maboké hier’’, je parle en français, mais je fais des emprunts…», a fait savoir Pr Ngamountsika.
A cela il faut ajouter que lorsqu’on fait un inventaire on doit tenir compte des aspects liés au contexte. En prenant l’exemple du mot ‘’katiser’’ (prendre un raccourci pour vite arriver…), «c’est certes un mot banni», a-t-il dit, mais «si jamais dans l’avenir, quelqu’un écrit une nouvelle, ou un roman, et que ce roman dans lequel est utilisé le mot ‘’katiser’’ obtienne un prix, le Robert va le retenir. Parce que c’est un grand auteur, qui a utilisé telle ou telle expression…», a-t-il indiqué.
Parlant des lettres des apprenants, Dr Alain Loussakoumounou a rappelé qu’on célèbre cette journée du français et de la francophonie dans le contexte de la variation linguistique. Il «existe non pas le français, mais des français…».

Marcellin MOUZITA