Prélude à la Journée mondiale du Théâtre, célébrée le 27 mars de chaque année, la Maison russe à Brazzaville, a sublimé le 25 mars, le dramaturge russe, Anton Tchekhov, à travers sa pièce: «Demande en mariage» dont le sujet est l’impossibilité de se maîtriser, le prétendant, la jeune fille et son père étant des querelleurs invétérés. Elle était interprétée par le groupe théâtral: «Théâtre des arts libres», au cours d’une soirée culturelle, en présence de Mme Maria Fakhrutdinova et de nombreuses invitées.
La pièce se situe dans la meilleure tradition des pièces en un acte. Elle a été publiée en novembre 1888 et jouée pour la première fois à Saint-Pétersbourg le 12 avril 1889. L’intrigue est très simple: Lomov vient demander une jeune fille en mariage, Natalia Stepanovna. Il est reçu par le père, Stepan Stepanovitch, qui marque son enthousiasme, et va chercher sa fille. La question de l’appartenance du pré aux vaches fait dégénérer cette demande en mariage. «Vous n’êtes pas un voisin, mais un usurpateur !», «Vous êtes d’une famille où on a toujours aimé la chicane». «Et votre mère avait une jambe plus courte que l’autre». «Malhonnêteté, dégoûtant».
La jeune fille défaille quand elle apprend que le voisin était venu demander sa main: «Qu’il revienne!». Il revient, souffrant. Elle lui demande de les excuser, son père et elle. Mais la dispute revient à propos du prix d’un chien de chasse. «Vous me prenez pour un aveugle ou pour un imbécile». Le prétendant a des palpitations. «Est-ce qu’on appelle ça un chasseur !». Le prétendant s’évanouit. On le croit mort. Ils se marieront… en se disputant.
Pour le comédien et metteur en scène, M. Jean Marie Samedi Diatsonama, le théâtre vit encore au Congo. «Sauf qu’il n’est pas accompagné par le Gouvernement», a-t-il soutenu.
Il a condamné la disparition du Centre de formation et de recherche en art dramatique (CEFRAD) et le Théâtre national. Et a exhorté la ministre en charge de l’Industrie Culturelle à recruter les comédiens pour revivifier le théâtre national.
La directrice de La Maison russe a estimé que la Russie a beaucoup à dire dans l’art classique et que les dramaturges russes sont beaucoup interprétés dans le monde. «Nous sommes ravis de constater qu’en Afrique et au Congo les gens connaissent les pièces des dramaturges russes», a déclaré Maria Fakhrutdinova.
Dramaturge, Henri Djombo a fait savoir que le théâtre congolais était toujours en vie, tout en soulignant que les artistes ne jouissent pas de conditions idéales pour le promouvoir davantage. «Nous avons un très bon théâtre, il est très classique. Ailleurs, le théâtre est réduit aux sketchs. Il faut que les conditions soient réunies pour relever le niveau du théâtre congolais», a-t-il affirmé.

Cyr Armel YABBAT-NGO