La campagne appelant à participer au référendum constitutionnel a été lancée début octobre, alors que la date du scrutin n’est pas encore connue. Cette date est une étape-clé vers le retour à un régime civil promis par les autorités de transition après le coup d’Etat du 30 août 2023.
Quoique la date exacte du référendum constitutionnel prévu avant la fin de cette année ne soit pas encore connue, le gouvernement a cependant mis en place il y a quelques jours un comité de campagne pour inviter les Gabonais de l’intérieur et ceux de l’étranger à participer massivement à ce deuxième référendum de l’histoire du pays. Le premier avait eu lieu en 1995.
La Constitution, qui sera soumise à référendum, n’est pas encore connue des populations, mais le gouvernement demande déjà aux Gabonais d’y participer massivement. Un spot est ainsi diffusé en boucle sur les antennes des chaînes de radio et télévision publiques. Il y a aussi un affichage urbain et des encarts dans les journaux.
Télésphore Ondo, constitutionnaliste, un des rédacteurs du projet de la nouvelle Constitution, nommé président du Comité de communication, justifie ce déploiement de moyens: «C’est une élection particulière. Le scrutin référendaire est une élection où il n’y a pas de candidat. C’est donc très important pour permettre aux citoyens de savoir quels sont les enjeux, comment ça se passe clairement».
L’équipe de Télésphore Ondo n’a pas pour mission d’expliquer le contenu de la Constitution, précise-t-il: «Après cette commission, il y aura une autre commission mise en place. C’est cette dernière qui prendre le temps d’aller vers les populations pour leur expliquer le contenu du nouveau texte constitutionnel».
C’est lundi 7 octobre dernier qu’a démarré la campagne de proximité dans les collèges, lycées, mairies, centres commerciaux et autres places publiques. Les volontaires déployés par le gouvernement auront pour mission d’expliquer que le jour du référendum les électeurs voteront «oui» ou «non» ou encore par un bulletin blanc.
Gaule D’AMBERT