C’est sur le thème: «Créer, innover et entreprendre en français», que s’est tenu du 4 au 5 octobre 2024 à Villers-Cotterêts et Paris, en France le XIXe sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement ont été accueillis par le president français Emmanuel Macron et la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo.
Les 88 membres de l’OIF sont venus célébrer la langue française à Villers-Cotterêts, lieu de naissance d’Alexandre Dumas, qui abrite désormais la Cité internationale de la langue française, inaugurée par Emmanuel Macron l’an passé dans le château de François Ier. Vingt-neuf chefs d’Etat et de gouvernement ont été accueillis par le président français et la secrétaire générale de l’organisation, Louise Mushikiwabo. Les membres de l’OIF ont évoqué, pour leur rendez-vous bisannuel, les évolutions de la langue française à l’ère du numérique, le thème de cette édition.
Le président Emmanuel Macron a vanté les mérites de cet espace linguistique qui se veut le chantre d’une Francophonie jouant un rôle de trait d’union sur la scène diplomatique, prenant des accents littéraires pour évoquer ce lien qui rassemble tous ces pays répartis sur les cinq continents. Il s’est également posé en défenseur de la langue française. Une langue pour entreprendre, pour commercer aussi. Une alternative à l’anglais. Précisant: «Je crois profondément que la Francophonie est un lieu où nous pouvons ensemble porter une diplomatie qui défend la souveraineté, l’intégrité territoriale, partout à travers la planète».
La langue, les mots, c’est pour le président français un vecteur d’émancipation. Il a, au passage, appelé les autres membres de l’OIF à prendre position pour une paix durable et juste au Proche-Orient. C’est l’un des enjeux du huis clos entre les chefs de délégation: parvenir à se mettre d’accord sur une position commune autour d’un sujet brûlant. «Nous espérons qu’à cet égard, l’OIF puisse à l’instar d’autres organisations internationales et régionales exprimer une position pour ce qui est de l’urgence de décréter un cessez-le-feu immédiat au Moyen-Orient et de la nécessité de réaliser une paix équitable et durable dans l’ensemble de la région», a affirmé Emmanuel Macron.
Les hôtes du sommet ont voulu mettre en avant une organisation et un langage ancrés dans le présent. Le thème de la table ronde, «la Francophonie à l’ère du numérique», témoignait de ce choix, tout comme les discours. Louise Mushikiwabo a parlé d’une Francophonie inclusive, tournée vers l’avenir. La formation des enseignants et le renforcement des liens entre les pays de l’organisation ont également dominé ce sommet.
Pendant le sommet, une journée de travail au Grand-Palais à Paris a eu lieu, des réunions bilatérales, ainsi que des rencontres autour de l’entreprenariat et de l’emploi des plus jeunes. Point d’orgue de l’événement, la séance plénière, le moment phare de débats et de prises de décisions, tenus à huis clos. Les membres de l’organisation passent désormais de 88 à 93.
Ce sommet a été aussi celui de la jeunesse qui a été au centre des préoccopations.
Alain-Patrick MASSAMBA