L’ex-ministre Hervé Patrick Opiangah, ancien proche du président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema qui est tombé en disgrâce, est introuvable. En novembre 2025, son parti avait appelé à voter contre la Constitution. Quelques jours après, la justice s’est abattue contre lui, pour une affaire de mœurs, selon le procureur de la République. Dans une déclaration jeudi 13 février 2025 à Libreville, son parti demande un non-lieu afin que son président revienne sur la scène politique.

L’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), le parti d’Hervé Patrick Opiangah, est formel : son président a été traqué, son domicile et ses bureaux fouillés, son frère et sa fille interpellés puis gardés à vue pendant environ une semaine sans motif.
La plainte qui a déclenché cette tempête contre lui a été déposée près d’une semaine après, ce que ne comprend pas Georges Boupenga, porte-parole du parti. «Nous demandons un non-lieu, parce que la procédure ne repose sur aucune preuve légale. Nous restons fermes et convaincus avec les preuves que nous avons. Le procureur a agi sans avoir en sa possession une plainte contre notre président».
Hervé Patrick Opiangah est poursuivi par son ex-épouse Lucie Biloghe pour séquestration de mineur, inceste et viol de leur propre fille. Me Anges Kevin Nzighou, avocat de Lucie Biloghe, explique : «Le fait de s’être constitué parti civil après le déclenchement de l’action publique n’est en rien illégal. M. Patrick Opiangah sait parfaitement le déroulé de la procédure. Donc le non-lieu qui est demandé par son parti ne se justifie pas. Son parti devrait se contenter d’espérer que M. Opiangah soit face à une justice libre».
Hervé Patrick Opiangah, qui dénonce un harcèlement judiciaire, vit caché depuis novembre 2024.

Gaule D’AMBERT