Ecarté au début de la gestion du COVID-19, le secteur privé de la santé impliqué dans la prise en charge des patients COVID-19, a finalement signé avec le ministère de la Santé, le 10 juillet dernier, un protocole sanitaire pour la prévention et la prise en charge des malades du COVID-19. Le document a été paraphé par Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Sante, et Jean Daniel Ovaga, président de l’Alliance du secteur privé de la santé.

Ce protocole sanitaire fixe le cadre de collaboration entre les deux parties. Il est axé sur les domaines de coopération que sont: la formation des prestataires; la dotation des formations sanitaires et documents stratégiques de la riposte; la dotation des formations sanitaires en médicaments, en matériels de protection et autres intrants indispensables à la riposte; la supervision régulière des actions de riposte dans les formations sanitaires; le partage des SITREP et tous les autres documents technologiques de la riposte; le dépistage et prise en charge des patients de COVID-19; la réalisation gratuite des prélèvements auprès des cas suspects de COVID-19 en vue d’une PCR.
Le ministère de la Santé s’engage à soutenir les formations privées, impliquées dans la prise en charge des patients du COVID-19 positifs, dans l’accomplissement de leur mission et dans les activités de riposte.
Les formations sanitaires privées se sont, quant à elles, engagées à mettre en place une unité de pré-triage capable de procéder au screening des cas; mettre en place une ou plusieurs salles d’isolement des cas suspects à COVID-19; rendre gratuit le counseling pré et post test au COVID-19; réaliser gratuitement les prélèvements auprès des cas suspects de COVID-19 en vue d’une PCR; proscrire l’utilisation des tests rapides comme moyen de diagnostic; respecter scrupuleusement le protocole mis en place par le comité technique dans la prise en charge des cas; assurer la prise en charge des comorbidités des cas COVID-19, etc…
Le Dr Jean Daniel Ovaga a remercié le Gouvernement pour cette redynamisation de la coopération entre les deux secteurs qui, selon lui, n’est que l’émanation des accords d’Ewo, qui «permettent aujourd’hui grâce à cette pandémie, de renforcer le deuxième pilier qui est le secteur privé, en faisant de telle sorte qu’effectivement, la mutualisation des atouts entre les secteurs public et privé nous permette d’élargir l’offre de santé en qualité et en quantité».
Il a en outre rappelé la détermination du personnel de santé qui «prend énormément de risques». Pour cela, le président de l’Alliance du secteur privé de la santé a appelé les citoyens à un devoir civique, notamment le respect des gestes barrières et la distanciation physique. «La victoire vis-à-vis de cette guerre contre le COVID-19 concerne tout le monde», a-t-il rappelé.
Un échantillon d’équipements de protection et de médicaments a été mis à la disposition du secteur privé. «Vous pouvez faire recours à ce stock à tout moment. Il est à votre disposition», a déclaré Jacqueline Lydia Mikolo.

Cyr Armel
YABBAT-NGO