Les deux pays ont signé un accord de paix le 27 juin 2025 à Washington, sous l’égide des Etats-Unis, visant à mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC qui a fait des milliers de morts. En ce mois de juillet, il est prévu un sommet inter-Etats avec le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue rwandais Paul Kagame, tous deux conviés à la Maison Blanche par le président américain Donald Trump.

L’accord a été signé par les ministres des Affaires étrangères rwandais et congolais lors d’une cérémonie présidée par le secrétaire d’Etat Marco Rubio. Une poignée de main historique entre les hommes d’Etat des deux pays a conclu la signature de cet accord en trois exemplaires. «C’est un moment important après trente ans de guerre. Cependant il y avait encore beaucoup à faire», a souligné le secrétaire d’Etat américain, lors de cette cérémonie qui a eu lieu au département d’Etat.
«L’accord est fondé sur l’engagement pris ici de mettre fin de manière irréversible et vérifiable au soutien de l’Etat aux FDLR et aux milices associées. Nous devons reconnaître qu’il règne une grande incertitude dans notre région et au-delà, car nombreux accords précédents n’ont pas été mis en œuvre et il ne fait aucun doute que la route à venir ne sera pas facile. Mais, avec le soutien continu des Etats-Unis et d’autres partenaires, nous croyons qu’un tournant a été atteint», a affirmé Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères.
L’accord «prévoit le désengagement des Forces armées, la protection des civils, le retour des personnes déplacées et des réfugiés sous l’autorité du gouvernement et établit un mécanisme de suivi pour en assurer le respect. Il ne s’agit pas de simples mots sur le papier. Ils doivent maintenant être traduits en actes, dans le respect de la justice, de l’obligation de rendre compte et de la volonté politique. Cet accord n’est que le début, pas la fin», a expliqué Thérèse Kayikwanda, ministre des Affaires étrangères de la RDC.
Le conseiller du président Trump pour l’Afrique Massad Boulos a pour sa part, indiqué que Kigali s’engage à la levée des mesures défensives du Rwanda, même si l’accord ne parle pas explicitement du M23. Pas de retrait immédiat, mais une mise en œuvre graduelle à travers un plan conjoint, le CONOPS, adopté le 31 octobre 2024. Ce plan vise la neutralisation du groupe armé FDLR. La question du retrait des militaires rwandais, régulièrement dénoncée par Kinshasa, mais jamais reconnue publiquement par Kigali, est directement liée à ce dispositif.

Alain-Patrick
MASSAMBA

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