Pour la première fois depuis plus d’un an, les présidents de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi et du Rwanda, Paul Kagame, se sont rencontrés. Le face-à-face a eu lieu mardi 18 mars 2025 à Doha au Qatar, sous la médiation de l’Emir Tamim ben Hamad al-Thani, pour tenter de trouver une solution à la crise sécuritaire de l’Est de la RDC. Kinshasa accuse son voisin de soutenir la rébellion du M23, qui s’est emparée de larges parts des provinces du Sud et du Nord-Kivu. Des accusations étayées par plusieurs rapports des Nations unies, mais démenties par Kigali. Depuis, plusieurs processus essayaient de relancer le dialogue entre les deux hommes. C’est désormais chose faite. C’est une première depuis le sommet de l’Union africaine en février 2024.
Cette fois-ci, Félix Tshisekedi et Paul Kagamé ont réaffirmé leur engagement à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, ils se sont accordés sur la nécessité de poursuivre les discussions.
S’agissant des pourparlers de paix, prévus le 18 mars à Luanda en Angola, les rebelles ont finalement renoncé, bien qu’attendus pour une rencontre avec la délégation du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Pour cause, d’après le M23, les sanctions européennes récemment imposées contre leurs dirigeants et des officiels rwandais.
Selon un responsable du mouvement, le M23 se retire en raison des sanctions imposées par l’Union européenne contre ses dirigeants et des responsables rwandais, tels que le chef politique du M23 et le président de la Commission des mines du Rwanda. Adoptées le 17 mars, ces mesures ont été perçues comme un obstacle aux négociations. Le retrait des rebelles complique davantage la situation dans l’Est de la RD Congo, où le conflit continue à ravager la région.
Alain P. MASSAMBA