Le ministre de la Jeunesse et des sports, Hugues Ngouélondélé, a dit niet à la participation du Congo (9ème en 2020 à Tunis) à la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui aura lieu au Maroc en janvier prochain. Une décision qui provoque des grincements de dents dans les milieux du jeu à sept congolais.

Seize équipes nationales masculines du continent se retrouveront du 13 au 25 janvier 2022 à Layoune, au Maroc pour prendre part à la 25e Coupe d’Afrique des nations de handball masculin seniors. Ainsi, pour participer à cette compétition, la Fédération congolaise de handball (FECOHAND) a récemment adressé un courrier au ministère des Sports sollicitant l’autorisation d’y prendre part et, éventuellement, un accompagnement financier.
Après consultation de ses services compétents, le patron des Sports Hugues Ngouélondélé a décidé de ne pas autoriser l’équipe nationale masculine du Congo à prendre part à cette compétition, «pour des raisons techniques liées à la préparation des Diables-Rouges (depuis 2019, une seule compétition locale, celle de la Coupe du Congo organisée du 9 au 19 septembre 2021) qui ne rassurent pas d’une prestation élogieuse» (ce sont les termes du courrier du ministre adressé le 21 septembre dernier au président de la FECOHAND).
Le ministre Hugues Ngouélondélé estime que la CAN est une «compétition continentale de haut niveau» et qu’il «est mieux de se focaliser sur la préparation des Diables-Rouges seniors dames, en vue d’une participation honorable au prochain Championnat du monde qui se déroulera en Espagne au mois de décembre 2021».
Dans les coulisses on rapporte que par cette approche, après le chapelet des contreperformances de nos sportifs, Hugues Ngouélondélé «a peut-être compris que le plus important n’est pas seulement de participer.»
Le Congo s’interdit donc de participer à la prochaine CAN. Mais cette décision ne fait pas l’unanimité, loin s’en faut. Le président de la FECOHAND, Yann Ayessa Yengi, par exemple, souhaite «qu’il y ait une certaine équité dans la gestion de nos différents sports».
Il ne comprend pas que la tutelle ait donné leur chance aux filles lorsqu’elles partaient à Yaoundé (Pour la CAN Dames dernièrement) sans aucune préparation, et qu’elle ne fasse pas autant pour les hommes. «Les hommes, eux, ont eu la chance de jouer au niveau local», plaide-t-il, avant d’exhorter le ministère à revenir «sur sa décision».
De leur côté, bon nombre d’amoureux du handball vitupèrent que «dans cette affaire-là, le ministre des Sports évite soigneusement d’aborder le fond du problème et de faire la part belle aux footballeurs qui participent à toutes les compétitions, malgré leurs échecs répétés».

J. Z.