Dans le cadre du projet «Intégration scolaire et socioprofessionnelle des personnes vivant avec handicap à Bacongo», la Communauté promotion et développement (CPS) représentée par Franca Selena et le groupement des intellectuels et ouvriers handicapés du Congo (GIOHAC) par son vice-président Philippe Mouyabi, ont organisé des rencontres de sensibilisation dans les écoles publiques de Bacongo (Nkeoua Joseph A et B, Fraternité, Glacière, 3 Francs A et B, Amitié A et B, Solidarité A et B, Mbiemo 1 et 2 et Mbama), avec les personnes vivant avec handicap (PVH).

Les rencontres de sensibilisation ont été clôturées vendredi 7 février 2020 à l’école Nkeoua Joseph. Pendant cette cérémonie de clôture présidée par Fortuné Armand Kondo, chef de cabinet de l’administrateur-maire de Bacongo, les enfants vivant avec handicap, fréquentant les écoles précitées ont reçu des kits scolaires pour les inciter à travailler davantage.
Le projet «Intégration scolaire et socioprofessionnelle des personnes vivant avec handicap à Bacongo» est financé par l’Eglise Vaudoise italienne. Son but est de contribuer à l’amélioration de vie des PVH dans l’arrondissement 2 Bacongo. 80 personnes vivant avec handicap ont reçu un microcrédit pour démarrer ou développer leurs activités professionnelles, 20 jeunes et adultes non scolarisés bénéficient des cours d’alphabétisation. Pendant les rencontres, trois types d’activités ludiques ont été organisées. La première consistait à s’identifier aux personnes aveugles, où l’étudiant était bandé aux yeux et devait suivre le son d’un objet qui se déplaçait jusqu’à ce qu’il puisse le prendre. La seconde était consacrée aux sourds-muets et l’élève devait imiter une série d’actions quotidiennes avec les seuls gestes. La dernière activité était dédiée au handicap moteur; l’enfant effectuait un parcours avec un pied attaché à celui d’un copain de classe.
Les difficultés rencontrées par les enfants dans l’exécution des jeux leur ont fait comprendre les obstacles qu’une personne handicapée peut rencontrer chaque jour et l’importance d’aider une personne en difficulté.
Le projet a envisagé la construction des structures adaptées à ce besoin. En septembre 2019, 13 rampes pour l’accès aux salles de classe ont été construites dans les 8 bâtiments des écoles publiques de Bacongo. Il a aussi soutenu des personnes handicapées sans emploi en leur offrant des formations professionnelles pour apprendre un métier et pouvoir s’insérer dans le marché du travail. Trois bénéficiaires ont commencé le cours d’informatique d’une durée de trois mois au début du mois de février.
Pour Franca Selena, le projet a commencé par une enquête pour avoir des données fiables des PVH. L’enquête menée dans l’arrondissement de Bacongo a montré différents résultats notamment la marginalisation des PVH qui ne sont pas incluses dans la société. «Nous n’avons pas voulu apporter de l’aide à ces personnes, mais plutôt les inciter à changer leur situation à l’avenir en leur apprenant un métier, et en leur octroyant des microcrédits», a-t-elle dit.
De son côté, Philippe Mouyabi a encouragé les enfants vivant avec handicap à travailler davantage. Aux parents, il leur a demandé d’accompagner leurs enfants et aux enseignants, d’avoir une attention particulière à leur égard, car, ils constituent la pépinière pour le Congo.
Fortuné Armand Kondo a souligné que les personnes vivant avec handicap (PVH) sans l’ignorer, sont confrontées à plusieurs problèmes qui requièrent des pouvoirs publics et de la société toute l’attention soutenue à leur égard. Pour cela, il a encouragé et remercié les responsables des deux associations pour le projet initié en faveur des personnes vivant avec handicap à Bacongo.

­A. N’K-K.