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HANDICAP : Journée internationale de la canne blanche

HANDICAP : Journée internationale de la canne blanche

L’ONG Viens et Vois avec le concours de la Mission évangélique Braille (MEB) Suisse a, le 15 octobre dernier dans la salle de conférences des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus et Marie à Brazzaville, célébré dans l’allégresse la 42e Journée internationale de la canne blanche. Placée sous le thème: «Origine de la cécité et rôle du psychologue auprès des déficients visuels».

Le but de cette journée qui a réuni une cinquantaine de personnes issues des associations de déficients visuels et des sans mélanines, était d’éduquer le monde en matière de cécité et de lui montrer comment les aveugles et les malvoyants vivent et travaillent en toute autonomie, et en apportent une contribution à leur communauté. Elle vise aussi à célébrer les capacités et les réussites des personnes aveugles et malvoyantes dans le monde, et à honorer les nombreuses contributions qu’elles apportent à la société.
La canne blanche est reconnue comme un symbole d’indépendance, un signe d’autonomie à la dignité des personnes aveugles et malvoyantes.
Dans sa communication sur «Les maladies qui sont à l’origine de la cécité et l’hygiène liée à la protection de la vue», le Pr Pépin Atipo Ntsiba, chef de service d’Ophtalmologie du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, a, entre autres, édifié l’assistance sur les différentes maladies de la vue, les aspects simples de leur prévention et les problèmes psychologiques auxquels elles sont liées. Il a souligné que les personnes malvoyantes devraient de temps en temps consulter un médecin, car elles sont toujours exposées à d’autres maladies de la vue. La personne qui a perdu la vue souffre plus que celle qui est malvoyante à la naissance pour différentes raisons, a-t-il expliqué. Il a proposé l’inscription de l’écriture Braille comme discipline pédagogique dans certaines écoles. Toutefois, il a souhaité que les personnes malades soient soutenues par les pouvoirs publics et les personnes de bonne volonté, surtout pour leurs soins et leur mobilité.
Faite en lingala pour mieux se faire comprendre, cette communication a permis à l’assistance de poser des questions d’éclaircissements auxquelles il a répondu sans langue de bois.
La population mondiale d’aveugles est estimée à 38 millions de personnes. De plus 110 millions souffrent de déficience visuelle et courent un grand risque de perdre la vue. Les causes principales de cécité et de basse vision sont: la cataracte; le trachome; les glaucomes; l’onchocercose. Au Congo coexistent les voies de prise en charge différentes s’appuyant sur des dispositifs variés: hospitaliers, éducatifs, mais le nombre d’aveugles dans le pays n’est pas connu avec précision.
Emerson Massa, président de l’ONG Viens et Vois, a rappelé que «la cécité n’est pas seulement un problème de santé publique ou de souffrance humaine, elle représente aussi un grave problème du développement de la personne. C’est par la vision que l’on acquiert la connaissance du monde extérieur, tout en apprenant à s’y adapter; elle permet l’intégration de l’ensemble des expériences sensorielles».
Aussi a-t-il exhorté les uns et inviter les autres à contribuer et à améliorer la sécurité, la technique de l’utilisation de la canne blanche dans la circulation, aussi de respecter la sécurité routière conçue pour protéger la personne utilisant la canne blanche.
Le Gouvernement facilite la fourniture gratuite des cannes blanches aux personnes aveugles à l’échelle nationale, pour que nul ne reste en arrière et encourage le développement inclusif. A l’issue de la cérémonie dont l’animation a été assurée par Carel Machoix (Slam) et Rosny Mossa, cinquante-cinq cannes blanches ont été remises aux personnes malvoyantes présentes.
A noter que cette journée a été initiée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1969 et par l’Union mondiale des aveugles en 1970.

Alain-Patrick MASSAMBA

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Editorial

Le pays change, nous aussi

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