Lors de son passage le dimanche 26 décembre dernier sur le plateau de l’émission “Propos Direct” de la chaîne de télévision privée C-Direct, le ministre des Sports Hugues Ngouélondélé a mis des mots sur les maux du football congolais, en général, de son équipe nationale en particulier. Il a insisté sur la formation, notamment par le biais de la création des centres de formation. Bien que n’étant pas directement responsable de la gestion des Diables-Rouges, le ministre des Sports Hugues Ngouelondélé a donné son avis sur les contreperformances des Diables-Rouges. Il a par exemple soutenu que l’un des maux dont souffre le football congolais est le manque de centres de formation. «Si nous n’avons pas de centres de formation il ne se passera rien, on n’arrivera à rien ! Et vous ne pouvez pas parler de formation de joueurs si vous n’avez pas de centres de formation dignes de ce nom», a-t-il martelé. Celui mis en place en 2005 au Stade Massamba-Débat ne devait sa vitalité que par le soutien du Président de la République dont il bénéficiait et du partenariat conclu avec un club français, l’AJ Auxerre. Sa situation actuelle n’est plus reluisante. «Ce centre a marché un moment, mais aujourd’hui il n’est plus un modèle», a assené le ministre.
A la question de la formation, qui est fondamentale, le «faible niveau du championnat national», a pointé le ministre, s’ajoute aux problèmes qui minent le football congolais.

L’aide de l’Etat
On ne peut pas faire des résultats sans des moyens. L’Etat met en place des structures auxquelles il donne mandat de gérer des disciplines sportives. La moindre des choses, c’est de leur apporter un appui financier. Après il appartient à celles-ci d’apporter des résultats. Ce qui est loin d’être le cas, pour le football, selon le ministre. «Nous faisons l’effort pour mettre à disposition des Diables-Rouges des moyens importants (exemple : des vols spéciaux sont affrétés). Malheureusement, on met des moyens sur des Diables-Rouges qui ne sont pas formés», a-t-il regretté. Le département ministériel qu’il dirige entend donner un coup de pouce aux dirigeants du football. «Nous allons trouver des moyens pour créer un centre de formation pour avoir des résultats», a-t-il promis. Le site approprié est le Complexe sportif La Concorde, à Kintélé. «Tout y est: terrains de football, palais des sports, complexe nautique, hôtel et des bâtiments administratifs», appuyé le journaliste.
En attendant, pour éviter l’hémorragie financière provoquée par le rappel massif des professionnels sans résultats escomptés, le patron congolais du sport est favorable à une ossature des Diables-Rouges à base locale. «J’ai instruit la fédération de demander à l’entraîneur national Paul Putt, de réduire le nombre de joueurs qui viennent de l’étranger et de s’appuyer sur les locaux pour former une équipe des meilleurs, qui sera la base des Diables Rouges», a-t-il indiqué.
Pour des centres
de développement sportifs
Hugues Ngouélondélé a annoncé qu’il ambitionne de faire aussi des infrastructures sportives et d’hébergement du Complexe sportif de Kintélé «des centres de développement sportifs». Il pourrait aussi servir de centre international de préparation ouvert aux pays de la sous-région et même de préparation préolympique. Le projet sera lancé prochainement. «On attend la réalisation des études de faisabilité», a-t-il laissé entendre.
En rappel, le football congolais traverse une véritable crise qui a fini par porter préjudice aux sélections nationales, toutes catégories.

G.-S.M.