Ancien journaliste de La Semaine Africaine, Médard Samba-Tsinda aurait totalisé 56 ans cette année (3 octobre 1964 – 3 octobre 2020). Depuis deux ans, son ombre plane encore sur nous. Ce jour tragique du jeudi 5 avril 2018 qui nous a affligés avec sa disparition ne saurait nous faire oublier le personnage de haute stature qu’il fut. Grand ami de l’Italie, pays dont il a épousé la langue et la civilisation, celui qui pour beaucoup d’entre nous a été le grand-frère, le coach, le maestro, le guide demeure un souvenir plus que jamais vivant.
Du Séminaire romain en Italie à Spazio Italia, son laboratoire de langue italienne à Brazzaville, Médard a largement contribué, à sa façon, à la promotion des valeurs culturelles et diplomatiques entre l’Italie et le Congo. Jusqu’à sa disparition, il est demeuré traducteur assermenté italien-français-français-italien.
Son engagement depuis les années 2000 pour l’enseignement de la langue de Dante Alighieri, permet désormais à beaucoup d’étudiants congolais de découvrir chaque année l’Italie. Dans les années 2000 également, il crée l’association Ecco Italia-Congo-Brazzaville (Voici l’Italie et le Congo-Brazzaville). Lui qui, en 2005, fut le représentant local de l’association Africa 2005.
Homme de relations, Médard Samba-Tsinda réussit à entrer en contact avec le professeur Detalmo Pirzio Biroli, petit-fils de l’explorateur Pierre Savorgnan De Brazza dont il a connu la famille. A sa manière, il a, contribué à la genèse du projet d’érection du mémorial trônant aujourd’hui en plein cœur de la capitale congolaise, qui porte le nom du fondateur de Brazzaville. C’est l’une des preuves qui attestent de sa proximité avec l’Italie son pays d’adoption.
Nommé en novembre 2011 au cabinet du ministre des Sports d’alors, Léon-Alfred Opimbat, Médard a fini par en devenir un expert. Epris des valeurs chrétiennes à lui inculquées dès l’enfance, il était par ailleurs vice-président de l’association des anciens séminaristes du Congo: la DOMUS.
Neveu de Louis Badila, premier directeur congolais de La Semaine Africaine de 1963 à 1966, Médard Samba-Tsinda a été profondément marqué par le bon témoignage de son oncle qui était aussi son devancier au sein de ce journal qui, depuis 68 ans, se diffuse dans le territoire de l’Afrique centrale auquel il était destiné depuis sa fondation par Jean Legall.
Ya Médard, merci infiniment pour le bon témoignage et pour ta présence parmi nous qui malgré tout demeure!

Aristide Ghislain NGOUMA

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