De plus en plus d’actualité, le grand marché africain, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) va briser la plupart des frontières au niveau du continent. D’une région à l’autre, l’Afrique connaîtra son haut niveau dans le domaine du commerce et de l’économique. En Afrique centrale, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) aura à capitaliser, entre autres infrastructures, les routes reliant ses capitales les unes aux autres. Récemment, Brazzaville (Congo) et Yaoundé (Cameroun) le sont devenues.

La route Brazzaville-Yaoundé bâtie sur 1612 km a été totalement achevée, sur son tronçon concernant la partie camerounaise. Celle du côté congolais l’ayant été auparavant. Sa mise en valeur a contribué à booster les échanges économiques entre les deux pays et concrétiser solidement le rapprochement pluriel. Elle sera véritablement ce corridor qui traverse plusieurs villes d’Afrique et facilitera de plus près l’intégration régionale dans l’espace CEMAC constitué de six Etats: Cameroun, Gabon, Tchad, Centrafrique, Congo et Guinée équatoriale.
Lors de son inauguration le 22 décembre 2021 par le ministre des Travaux publics du Cameroun Emmanuel Nganou Djoumessi, dans la partie reliant les villes de Sangmelima (Cameroun) et Ouesso (Congo), le préfet de la Sangha Gilbert Mouanda-Mouanda, représentant le ministre congolais de l’Aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier Jean-Jacques Bouya chargé de la section congolaise, avait salué la qualité de l’ouvrage construit aux normes internationales, avec des stations de péages et des aires de repos pour les transporteurs. Il avait invité les usagers à se lancer dans l’agriculture, car la route permet désormais d’évacuer les produits agricoles afin de les écouler au Congo voisin.
Le préfet de la Sangha avait en outre expliqué que «le désenclavement de cette zone favorise le développement économique avec non seulement, les produits agricoles, mais également, facilite les déplacements entre les villes de Djoum et de Mintom ainsi que la circulation des poids-lourds venant du Congo-Brazzaville pour écouler leurs marchandises au port de Douala».
En d’autres termes, l’impact de cette route provoquera un désenclavement et favorisera le déclenchement d’un dynamisme dans la zone concernée. Elle facilitera la circulation des transporteurs en provenance de la République du Congo venus écouler leurs marchandises au port de Douala. L’infrastructure participera également à la promotion de la production de diverses cultures. C’est en cela que l’ouvrage ayant coûté environ 354 millions de dollars (205,1 milliards de francs CFA) pourra largement contribuer à l’opérationnalisation de la ZLECAF, gigantesque projet né à Kigali, au Rwanda et voulu par les dirigeants du continent, soucieux de se doter de ce grand marché à l’instar du Marché commun européen.
D’autres projets transrégionaux du type telle la dorsale qui devra relier principalement Brazzaville-Bangui-N’Djaména; le pont route-rails entre Kinshasa et Brazzaville seront eux aussi des atouts efficients pour asseoir le grand marché continental d’Afrique.

Aristide Ghislain NGOUMA