La sécurisation des recettes de l’Etat est d’une importance capitale dans le contexte de baisse considérable des recettes liées, non seulement aux fluctuations des prix des hydrocarbures, mais aussi à la crise sanitaire qui frappe le monde. En effet, depuis le 29 janvier 2021 à Brazzaville, le ministre délégué en charge du Budget avait lancé la débite du timbre fiscal dématérialisé. A Pointe-Noire, cela s’est passé tout d’abord avec la formation des agents avant de la débite. C’était le 14 février dernier que Pierre-Edwige Céline Nguimbi Monguia, directrice de l’enregistrement, de la fiscalité foncière et domaniale et chef de projet métier du timbre fiscal dématérialisé a lancé la formation en présence de Jean-François Oboa, directeur départemental des impôts et des domaines du Kouilou-Pointe-Noire.

La formation des agents des bureaux de l’enregistrement, des domaines et du timbre (EDT) s’inscrit dans le cadre du processus de modernisation de la gestion des finances publiques, dans lequel s’est lancé dans le pays.
Ce timbre fiscal dématérialisé est une empreinte numérique qui remplace le timbre fiscal physique. Ce nouveau timbre va permettre aux usagers de l’administration fiscale de régler les taxes liées à une démarche particulière.
Pour l’État, le timbre fiscal constitue une source importante. Car actuellement le système présente d’importantes failles comme les processus de gestion totalement manuels; le manque de maîtrise des coûts de gestion; l’absence de comptabilisation au moment de l’approvisionnement.
Par contre le timbre dématérialisé a des améliorations évidentes comme la disparition du timbre dans sa forme actuelle pour une disponibilité permanente (stock illimité); sécurisation des recettes assurées sur toute la chaîne; amélioration de l’expérience des usagers, etc.
Jean-François Oboa a souligné que la mise en application de celui-ci va booster la comptabilité en matière fiscale. Il a fait appel aux services d’impôts concernés pour qu’ils prennent la chose à bras le corps pour que la dématérialisation du timbre devienne une réalité.
Ouvrant l’atelier de formation, la directrice a fait comprendre aux participants que le nouveau timbre permet de faire un meilleur suivi et un meilleur contrôle des recettes générées par les timbres.
«La machine à timbrer nous donne des informations à l’immédiat sur le montant détaillé des timbres vendus la journée, le mois et même l’année. Mon département souscrit avec conviction à ce projet, dont l’objectif est d’apporter des améliorations dans la sécurisation des recettes sur toute la chaîne et dans la traçabilité complète de la gestion des timbres», a dit Pierre-Edwige Céline Nguimbi Monguia.
A noter que le nouveau timbre se présente comme une gestion de stock électronique par le Trésor public ou par le Cabinet (traitement et livraison de la commande par le responsable chargé des timbres), l’acquisition et la vente du timbre par l’administration fiscale (Impôts), la consommation du timbre par l’usager et la prise en charge du document timbré par l’administration consommatrice finale.

Madocie Déogratias MONGO