Un atelier de vulgarisation du rapport 2018 de l’ITIE s’est tenu le 14 décembre dernier à Pointe-Noire. Les travaux ont été ouverts par Jean Louis Banthoud, directeur de cabinet du préfet de Pointe-Noire. En présence de Ferdinand Doukaka Kwanda, coordonnateur du Projet des reformes intégrées du secteur public (PRISP); Florent Michel Okoko, secrétaire permanent, membre du conseil d’administration de l’ITIE. Les autorités administratives interdépartementales, les délégués des entreprises étaient également présents.

Après le mot de bienvenue du coordonnateur du projet, Florent Michel Okoko a expliqué que le PRISP est un instrument important qui permettra de corriger les faiblesses dans la gestion des ressources publiques grâce à des reformes sectorielles avec l’appui de la Banque mondiale. Au regard des enjeux de gouvernance économique et financière en République du Congo, l’action du PRISP reste dans la vision du pays et harmonisé dans la douzième bataille du programme d’action du Gouvernement qui souligne: «Qu’il n’y aura pas d’avenir prospère pour le Congo, sans bonne gouvernance».
Le Congo fait partie des pays menant le mouvement de publication des contrats pétroliers, qui devient progressivement la norme et non plus l’exception, parmi les pays producteurs de pétrole. Une quarantaine de pays ont déjà rendu publics certains de leurs contrats. «Cette tendance sera bientôt renforcée par l’entrée en vigueur de l’exigence 2.4 de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives qui demande qu’à partir 2021, tous les contrats nouvellement signés soient publiés par le pays mettant en œuvre le processus. Le présent rapport s’inscrit dans cette perspective», a-t-il ajouté.
Prenant la parole, Jean Louis Banhtou a rappelé que les économies extractives sont au cœur de l’économie mondiale. «Pour pouvoir pleinement tirer profit de celle-ci, il faut une gouvernance transparente et redevable. Ainsi, courant 2003, un certain nombre de pays et entreprises se sont engagés à assurer plus de transparence dans la gestion des revenus issus de l’extraction de leurs ressources naturelles. Ils ont tous décidé de mettre en place l’ITIE qui couvre essentiellement les secteurs pétroliers, gaziers, et minier. Le Congo dans le souci de l’amélioration de la gestion des ressources naturelles a adhéré à cette initiative en 2004, en y intégrant plus tard, le secteur forestier. Notre pays a été admis comme candidat à l’ITIE en 2007. Il dispose désormais d’un statut de pays conforme depuis février 2013. Après la première validation en 2017 et la seconde en 2020, le conseil d’administration de l’ITIE international a convenu que le Congo a dans l’ensemble réalisé des progrès significatifs dans la mise en œuvre de la norme. Ainsi que des améliorations substantielles concernant plusieurs exigences. Après l’atteinte des pays satisfaisants, le Congo est assujetti à une troisième validation dont l’échéance est prévue en juillet 2022», a-t-il fait savoir.
Puis, les participants ont suivi quatre sous thèmes extraits du thème principal: «La norme ITIE 2019 et sa mise en œuvre au Congo: enjeux actuels et perspectives», développé par Brice Makosso, coordonnateur adjoint de la coalition, secrétaire permanent de la commission Justice et Paix de Pointe-Noire; «Le processus de la validation ITIE en République du Congo: résultats, les neuf mesures correctives et la nouvelle approche de validation», par Christian Mounzéo, coordonnateur de la coalition Publiez ce que vous Payez; «La Sensibilisation sur la propriété réelle relatif (exigence2.5)» et «La Présentation du rapport ITIE 2018», par Florent Michel Okoko.
Les échanges ont permis aux participants de comprendre la nécessité d’améliorer la mobilisation des ressources publiques hors pétrole et la redevabilité au Congo. Ainsi, ils ont exhorté les organisateurs à multiplier ces retrouvailles.

Equateur Denis
NGUIMBI