Le Congo ne gagnera pas sa première médaille olympique cette année. Il figurera pendant quatre années encore, jusqu’aux prochains JO de Paris en 2024, parmi les 27 pays africains qui gardent leur tableau de médailles encore vierge. Comme tous les quatre ans (plus une année, en raison du report dû à la pandémie de COVID-19) à cette période de l’année, les Congolais scrutent le petit écran. Ils sont en train de regarder, incrédules, courir les athlètes et voir grimper certains d’entre eux sur le podium. Leurs yeux ne se trompent pas, aucun de leurs trois représentants n’a obtenu une quelconque breloque : mission précocement terminée !
La barre était finalement très haute. Natacha Ngoye Akamabi, Gilles Afoumbi et Stefan Bellor Sangala, ces trois sportifs congolais aux JO sont tous éliminés. Ils rentreront, si ce n’est déjà fait, bredouille. C’est le contraire qui aurait surpris!
Qualifiée pour le premier tour du 100m féminin des JO de Tokyo 2020 avec 11’’45, la sprinteuse Natacha Ngoye Akamabi a échoué à la sixième et avant dernière place de sa série. Elle a terminé la course avec un chrono de 11’’52 lors de ce tour. Insuffisant pour faire sauter le verrou de l’accession aux demi-finales. Elle s’est donc arrêtée aux portes des demi-finales.
La native de Pointe-Noire n’espérait pas forcément une médaille olympique. Elle n’aura fait que tomber son propre record sur la plus courte des distances. Et on ne sait si, à son âge, elle peut entretenir de grands espoirs pour la suite de sa carrière.
On n’attendait pas grand’chose non plus de son compère du 400m masculin, Gilles Anthony Afoumba. Engagé dans la première série du 400m dimanche 1er août, il a terminé sixième avec un chrono de 46’’03. Impossible même d’être repêché, contrairement à d’autres Africains, parmi lesquels le Sénégalais Gaye (45’’49).
Reste la nageuse Stefan Bellor Sangala. Sans surprise, elle n’est pas allée non plus au-delà du premier tour. Placée dans le couloir 8 de sa série de 50 m nage libre, elle a parcouru la distance en 37’’92, terminant aussi avant-dernière.
Pauvres férus du sport congolais ! La victoire sportive, comme toute victoire, est l’aboutissement d’une longue et fructueuse préparation. Elle exige des sacrifices. Elle ne relève pas d’une quelconque improvisation si sophistiquée soit-elle.
Il y a problème. Et les problèmes du sport congolais ont été plusieurs fois débattus dans des forums appelés ‘’Journée de réflexion’’ avec force publicité. Il s’avère qu’ils restent entiers.

Guy-Saturnin
MAHOUNGOU