Devenue une tradition, la Journée internationale de la canne blanche décrétée par l’Union mondiale des aveugles est célébrée le 15 octobre de chaque année à travers le monde. Cette Journée est destinée à faire connaître les pratiques des établissements spécialisés des aveugles et à poursuivre leur accompagnement et accessibilité. A Brazzaville, Armand Guy Richard Ndinga Okossa, secrétaire adjoint du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, suivant son programme de travail annuel du mois d’octobre de cette année sur l’information et le fonctionnement axés sur les dispositifs accueillant des enfants en situation de handicap, a organisé au siège de cette institution (derrière le Palais de justice), une cérémonie relative à la Journée.

Célébrer la Journée au niveau national sous une thématique nationale, sensibiliser ou permettre aux personnes malvoyantes d’être aidées et accompagnées ont été les objectifs spécifiques de cette Journée. Les résultats ont été de faire connaître la canne blanche et les modes de fonctionnement des établissements spécialisés qui aident les déficients visuels.
La canne blanche a une couleur traditionnelle. Elle est utilisée par les déficients visuels comme un moyen de se faire repérer dans leur environnement spatial, facilitant leur locomotion en évitant les obstacles. Elle est largement reconnue comme un symbole de la cécité, permettant d’indiquer leur handicap aux autres personnes, pour qu’elles soient plus attentives à leur égard; elle facilite éventuellement la communication.
La longueur de la canne dépend non seulement de la taille de son utilisateur, mais aussi de l’importance donnée à l’une ou l’autre de ses fonctions. Il existe des cannes plus petites, qui sont davantage conçues pour s’identifier auprès des autres, que comme un outil facilitant les déplacements. Les cannes blanches sont généralement faites en matériaux légers comme l’aluminium ou du plastique enrichi en fibre. Elles sont souvent pliantes ou télescopiques.
Pendant la cérémonie, les participants ont suivi le résumé des activités réalisées par le CCPVH présenté par Dieudonné Mbimi, conseiller de l’Assemblée générale du CCPVH (handicap visuel), une instance consultative mise en place par la loi organique du 7 août 2018 et dirigée par Jean De Dieu Goma. Elle implique la participation des Personnes vivant avec handicap (PVH) et est chargée d’émettre des avis sur la condition de ces personnes. Elle fait au Gouvernement des suggestions visant leur meilleure prise en charge. Une lecture des extraits du document intitulé Contribution des enfants non-voyants ou aveugles a été faite par Arnaud Mbeyi, suivie d’une projection du film sur les Enfants aveugles…
Dans le débat qui a découlé de ces communications, les participants ont fait des suggestions portant notamment sur la prise en compte et l’amélioration des conditions de vie et d’apprentissage des enfants aveugles et des aveugles.
Selon Armand Guy Richard Ndinga Okossa, en initiant cette journée, l’Association mondiale des aveugles entendaient attirer l’attention de tous sur l’existence des aveugles dans le monde. Il a souligné que perdre la vue ne signifie pas perdre la vie. Aussi a-t-il invité les parents qui gardent des enfants aveugles à la maison de les accompagner dans des écoles (INAC et Emmaüs) pour étudier. Ne point le faire, a-t-il-dit, est un péché, avant de rappeler aux pouvoirs publics que les aveugles ont besoin d’une éducation de qualité. Et, cela loin de dépendre du ministère des Affaires sociales qui ne forment pas les enseignants et les élèves, relève des ministères en charge de l’éducation.
Les doléances issues de cette Journée, a-t-il fait savoir, seront transmises au CCPVH, en vue d’élaborer un document consistant à transmettre au Gouvernement.
A noter que le 6 octobre 1964, c’est la résolution conjointe du Congrès des Etats-Unis qui autorisa le président de ce pays à proclamer la date du 15 octobre, comme Journée de la canne blanche.

Alain-Patrick
MASSAMBA