L’humanité a célébré le 9 août dernier la Journée internationale des peuples autochtones. L’édition 2022 a mis l’accent sur la question de protection des femmes autochtones, entendu que ces dernières contribuent à la préservation de la biodiversité. Il y a donc lieu de poursuivre les efforts visant à protéger leurs droits et améliorer leur qualité de vie, a déclaré le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga, dans le message du Gouvernement délivré le 8 août 2022.

Cette journée est placée au Congo sur le thème: «Le rôle des femmes autochtones dans la préservation et la transmission des connaissances traditionnelles». La problématique invite à réfléchir et agir pour accompagner ces femmes à mieux jouer leur rôle. La situation de ces dernières est, en effet, caractérisée par de multiples formes de discrimination, de marginalisation et d’exclusion, à entendre le ministre de la Justice. «Leurs droits à l’autodétermination, à l’autonomie et au contrôle des ressources et des terres ancestrales sont souvent méconnus. Il nous faut donc réagir», a-t-il déclaré.
En dépit du rôle crucial que jouent les femmes autochtones dans leurs communautés en tant que soutiens de famille, gardiennes du savoir, dirigeantes et défenseures des droits de l’homme, elles souffrent souvent de niveaux croisés de discrimination fondée sur le sexe, la classe, l’ethnie et le statut socio-économique. Leur droit à l’autodétermination, à l’autonomie gouvernementale et au contrôle des ressources et des terres ancestrales a été violé au fil des siècles.
Bien que des avancées sont enregistrées, beaucoup d’efforts restent à fournir, a dit le ministre de la Justice. Pour cette couche sociale, il s’agit de mettre en place des mécanismes, en vue de renforcer la protection collective des femmes autochtones; poursuivre tous les auteurs des actes de violences perpétrés à l’égard de ces femmes. Aussi faciliter leur accès à la justice; instaurer la reconnaissance juridique et la sécurité des terres occupées par les communautés autochtones, dénoncer les pesanteurs socioculturelles et sociologiques avilissant la femme autochtone au second plan en dépit du rôle prépondérant qui lui est assigné dans la société.
Le ministre, a, par ailleurs évoqué les axes prioritaires du plan d’action national d’amélioration de la qualité de leur vie couvrant la période 2022-2025. Ce plan prévoit, entre autres, la lutte contre les violences faites aux femmes et filles autochtones, la promotion de la pharmacopée, les mesures d’incitation scolaire des enfants autochtones, la vulgarisation des textes règlementaires de promotion et de protection des droits des peuples autochtones.
A propos de l’intégration progressive des autochtones dans les sphères de prise de décisions, Aimé Wilfrid Bininga a noté l’élection de deux d’entre eux, respectivement au Conseil départemental de la Likouala et au Conseil municipal de Pokola dans la Sangha, à l’issue des élections locales des 4 et 10 juillet 2022.
La Journée internationale des peuples autochtones marque la date de la session inaugurale du Groupe de travail sur les populations autochtones en 1982. Le Département des affaires économiques et sociales (DESA) a organisé une commémoration virtuelle mardi 9 août sur le thème de cette année: «Le rôle des femmes autochtones dans la préservation et la transmission des savoirs traditionnels».Les femmes autochtones sont les piliers de leurs communautés et jouent un rôle incontournable dans la préservation et la transmission des connaissances traditionnelles. Elles animent la communauté en tant que gardiennes des ressources naturelles et des connaissances scientifiques. De nombreuses femmes autochtones prennent également la tête de la défense des terres et des territoires et défendent les droits collectifs des peuples autochtones dans le monde.

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