La communauté internationale a célébré samedi 11 juillet 2020, la Journée mondiale de la population sous le thème: «Mettre les bouchées doubles sur la covid-19: comment protéger la santé et les droits des femmes et des filles maintenant?». A Brazzaville, cette journée a été commémorée sous le thème: «Continuité des services de la santé de la reproduction et protection des droits des femmes et des filles dans le contexte Covid-19».

Le ministère de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), a procédé à la remise de kits pour bébés à 30 nouveau-nés dans le service suite-couche de l’hôpital mère-enfant Blanche Gomes. C’est Jacqueline Lydia Mikolo qui a patronné l’activité en presence de Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, représentant résident de l’UNFPA et de Jean Claude Mabiala-Babéla, directeur général de l’hôpital mère-enfant Blanche Gomes.

Les kits bébé étaient composé de sceaux, de bassines, de sacs et d’un pack d’eau minérale.
La ministre Jacqueline Lydia Mikolo a souligné que son département en partenariat avec les autres ministères, a déjà initié plusieurs actions pour lutter contre les violences basées sur le genre et notamment la formation des personnels de police pour faciliter la dénonciation des cas de ce type de violences. «Nous avons mis en place un numéro 1414 pour que la dénonciation devienne anonyme et qu’elle soit accompagnée par les agents formés au niveau des forces de l’ordre. Nous continuons le travail de sensibilisation au sein des quartiers, des populations, des institutions aussi, avec les associations des femmes avec lesquelles nous travaillons au quotidien. Le Gouvernement, en partenariat avec l’UNFPA, a mis en place un projet pour soutenir les actions qui vont mener à une politique renforcée contre les violences basées sur le genre», a-t-elle dit. L’occasion a permis à la ministre de la Santé d’inviter toutes les personnes victimes ou toutes les personnes témoins de ces violences à l’égard des filles et des femmes, à les dénoncer et à être rassurées que ces personnes seront protégées.
La Journée mondiale de la population, pour Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, est une occasion que la communauté internationale utilise chaque année pour attirer l’attention sur les questions des populations qui se posent avec acuité. Elle est commémorée partout dans le monde. Cette année, dans le contexte de la COVID-19, la journée a porté sur la continuité des services de santé et la protection de la femme. «Nous avons constaté que malgré la propagation de la pandémie, les femmes continuent à accoucher. Donc, il faut qu’il y ait une continuité des services de santé. La question de protection est une question qui se pose avec beaucoup d’acuité avec la recrudescence des cas des violences basées sur le genre qui a été constatée partout dans le monde lié dans la situation de confinement. Et les ménages se retrouvent dans des contextes de stress, de difficultés financières. Ce qui nécessite qu’il y ait parfois des interventions, des sensibilisations, de la mobilisation communautaire», a-t-il souligné.
Jean Claude Mabiala-Babéla, a pris l’engagement pour l’ensemble de la société de se mobiliser davantage pour accompagner avec efficacité la femme avant, pendant et après l’accouchement et réduire la mortalité maternelle et néonatale dans le contexte de COVID-19.
Instituée par la résolution 45/216 de décembre 1990 de l’Assemblée générale des Nations Unies, la Journée mondiale de la population est une occasion de sensibiliser les Gouvernements, les décideurs et les différentes couches de la population sur l’importance des questions de population et les enjeux qu’ils représentent dans les efforts de développement des pays, convaincus que l’ampleur des phénomènes démographiques interpelle aussi bien les individus eux-mêmes que les communautés et les Etats.
Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA