A Brazzaville, la Journée mondiale de l’environnement, qui se célèbre le 5 juin, a été l’occasion de mobiliser l’engagement et l’action pour lutter contre la pollution plastique. L’Université Denis Sassou Nguesso, par exemple, a coorganisé avec la délégation de l’Union européenne au Congo, une projection-débat autour du documentaire «Entre résilience et développement, quel modèle urbain pour les villes congolaises ?», tourné à Nkayi et Owando dans le cadre du programme Villes résilientes. Un partenariat phare entre l’Union européenne et le Congo.

Mettre fin à la pollution plastique mondiale», tel était le thème de cette journée de l’environnement, cette année. Au niveau national, elle a été placée sous le thème: «Halte à la pollution plastique au Congo». Des étudiants, des enseignants, des acteurs associatifs ou de simples curieux ont participé au rendez-vous, à l’Université Denis Sassou Nguesso. Une occasion de comprendre les enjeux urbains d’aujourd’hui et de demain en échangeant avec des urbanistes, des représentants institutionnels et la société civile sur des thématiques axées sur la participation citoyenne, la gestion des déchets et la planification urbaine.
C’est la deuxième fois qu’est célébrée la Journée mondiale de l’environnement à l’Université Denis Sassou Nguesso, dont les offres de formation mettent un accent particulier sur les questions environnementales, a dit son président, le Pr Ange Antoine Abéna. «Nos villes connaissent actuellement une croissance démographique et spatiale accélérée, se traduisant par divers problèmes dont celui de la gestion de leur environnement», a-t-il déclaré, interpellant ainsi la conscience collective. Cette année, l’événement s’est inscrit aussi dans le contexte de la célébration du mois de l’Europe.
Denis Engongoro, un des représentants d’une ville résiliente, attaché juridique et administratif à la ville d’Owando, a mis en lumière la nouvelle configuration de sa ville. «Aujourd’hui, la ville d’Owando est devenue attractive. Owando a beaucoup changé».
Pour Aimé Blaise Nitoumbi, directeur général du partenariat au développement, au ministère du plan, «le programme des villes résilientes touche des aspects d’assainissement et d’environnement». C’est pourquoi, a-t-il expliqué, «l’Union européenne a voulu travailler ensemble avec les autorités de l’université Denis Sassou Nguesso et avec nous pour donner l’opportunité aux étudiants de comprendre ce que nous faisons pour qu’ils aient un plus sur ce qui est scientifique avec des cas pratiques autour du projet villes résilientes».
Quant à Augustin Bondo Tshiani, premier conseiller, chef de la coopération à la Délégation de l’Union européenne au Congo, «les travaux ont permis de développer la résilience au niveau local. Il faut que les populations soient concrètement impliquées dans la mise en œuvre des politiques publiques».
Le programme villes résilientes réalisé grâce au financement de l’Union européenne a été mis en œuvre depuis 2020. Il vise l’amélioration des conditions de vie et l’attractivité des villes secondaires, en vue d’un développement urbain durable et inclusif.
Philippe BANZ