De nombreux karatékas s’engagent dans la compétition sans connaître exactement les règles à observer. Soucieux du devenir de ce noble art martial, sempai (vieux maître) Equateur Denis Nguimbi, ancien compétiteur de haut niveau aujourd’hui entraineur du club OKC (Olympic karaté club), dont le dojo (salle d’entraînement) est situé dans l’enceinte du CEG 30 mars à Tié-tié, revêtu de son keikogi (vêtement pour l’entrainement), que nous avons rencontré, a bien voulu nous éclairer sur ce sujet.
*Maître, y a-t-il des règles à observer dans une compétition de karaté?
**Bien sûr que oui ! S’il n’y en avait pas, on assisterait à une vraie foire d’empoigne. Aujourd’hui, je vais vous parler spécifiquement des règles d’arbitrage adoptées par l’Union européenne de karaté. Celles qui régissent les rencontres nationales et internationales, sans distinction d’écoles ou de styles. Ces règlements devraient être connus à fond par tous les pratiquants. Ils donneront quelques éclaircissements utiles à ceux qui assistent et leur permettront de mieux suivre le déroulement des combats.
Tenez ! Le lieu de la compétition (shiai-jo) devra être, en général, une surface carrée de huit mètres de côté minimum et de dix mètres de côté maximum. La surface sera plate, lisse, constituée d’un plancher poli ou peint, de tatamis, de bâche, suivant les possibilités. Une ligne de démarcation entre le lieu de compétition et la superficie en entourant le périmètre devra être distinctement marqué en blanc ou rouge. Le combattant devra porter le karatégi blanc (vêtement pour la pratique du karaté appelé littéralement «kimono»), ainsi que, par-dessus la ceinture (obi) rouge ou bleue et les gants correspondants aux couleurs de la ceinture qui lui seront remis au début de la compétition pour permettre une identification plus rapide sur le tatami. La ceinture d’environ 2 m de long et de 4 cm de large devra être correctement attachée par un nœud carré, suffisamment serré contre le nombril pour empêcher la veste de sortir librement; elle devra être assez longue pour faire deux fois le tour de la taille et, lorsque le nœud sera serré, les extrémités devront dépasser d’au moins 15 cm. Les vestes pourront porter l’insigne distinctif du pays ou du club. Le karatégi doit toujours être propre, repassé, ni déchiré ni décousu. Les combattants doivent avoir leur protège-dent, la coquille de protection de testicules (kintegi) en matière plastique résistante aux chocs, approuvée par la commission technique fédérale. Les protège-tibias (ate), protège-avant-bras (ote), les genouillères sont interdites, sauf en cas de blessure justifiée sur avis du médecin. Les combattants doivent tenir les ongles de leurs doigts et de leurs orteils coupés court et ne doivent porter aucun objet métallique susceptible de causer une blessure à l’adversaire. Voilà.

TADI-DIA-NUNGU