À travers des contributions multiformes, la République de Saint-Marin, via son consulat à Pointe-Noire, ne ménage aucun effort pour accompagner l’Association Maison du Cœur-Amis du Congo (AMACO). L’ONG mène de nombreuses initiatives d’insertion socioéconomique au profit des enfants vulnérables du district de Kingoué, dans le département de la Bouenza, au sud du Congo-Brazzaville.

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Don de ruches pour l’AMACO.

Il était une fois…L’Association Maison du Cœur-Amis du Congo (AMACO). C’est une ONG de type loi 1901 installée dans le district de Kingoué, au nord-est du département de la Bouenza, à la lisière de sa limite avec le département voisin du Pool.
Elle est présidée par l’Abbé Ghislain Ngamouna, Curé de la Paroisse Saint Benoît du doyenné de la Bouenza, dans le diocèse de Nkayi. La structure propose plusieurs activités allant de la culture à l’économie, en passant par l’humanitaire. C’est ainsi qu’on y trouve une école, une bibliothèque, une galerie d’arts, un orphelinat, un réseau d’apiculteurs, un restaurant, une auberge et un centre de métiers. Des activités développées pour la prise en charge des vingt-cinq pensionnaires (Autochtones et Bantous) qui sont des enfants en situation de vulnérabilité accueillis par l’AMACO. Ces enfants sont ainsi formés et préparés à une insertion socio-économique durable. C’est le cas de deux d’entre eux qui suivent une formation en froid et climatisation à Brazzaville.
Quant aux 23 autres enfants, 20 sont au collège, dont quatre candidats au BEPC et 3 trois au primaire, parmi lesquels un candidat au CEPE.
Quant aux conditions de vie et d’apprentissage, elles sont tout, sauf médiocres. Et les enfants eux-mêmes sont formels. «Pour réussir à un examen, il faut un plan de travail. En ce qui nous concerne, nous avons la lecture individuelle, le travail en groupe, le soutien scolaire à domicile et grâce à la connexion internet illimitée que nous avons, on nous projette des cours en ligne», témoigne Marie Moussoumounou, candidate au BEPC. Et il y a de quoi positiver. «Je pense qu’on fera une bonne année scolaire», projette, fièrement, Mlle Moussoumounou.
Or, l’AMACO, à l’instar de bien de structures à but non lucratif, vit des dons et des legs. Pour cela, il faut mobiliser les fonds en s’adressant à divers partenaires et/ou bailleurs afin d’apporter leurs contributions aux activités de l’ONG.
Et parmi les donateurs qui répondent très souvent favorablement aux sollicitations de l’AMACO, se trouve, en bonne place, la République de Saint-Marin. Ce pays d’Europe occidentale intervient par le biais de son Consulat de Pointe-Noire.

Une diplomatie
basée sur
du concret
En septembre 2024, le diplomate de Saint Marin faisait don de cinquante ruches à l’AMACO. L’association qui ne disposait que de neuf ruches au départ, a pu booster son activité d’élevage des abeilles en vue de la production du miel et bien d’autres produits de la ruche dont la propolis, la cire d’abeille et la gelée royale.
«En ce moment, nous avons neuf ruches, dont trois sont colonisées. Pour réaliser l’extension, nous avons tendu la main à des donateurs. Et notre cri a été entendu par le Consulat de Saint-Marin qui n’a pas hésité à répondre à notre appel. Aujourd’hui, nous en avons cinquante de plus, toutes colonisées. C’est un ballon d’oxygène, car ce don nous permet de réaliser l’extension tant rêvée de nos activités liées à l’apiculture», témoignait l’Abbé Ngamouna, après réception du don en 2024.
Ce n’est pas tout… La République de Saint-Marin, par l’entremise de son Consulat, a toujours volé au secours de l’AMACO au moindre appel de l’association.
La structure est désormais alimentée en eau potable par une pompe offerte en 2022, question de mettre l’orphelinat à l’abri des tracasseries inhérentes à l’accès à l’eau potable.
À côté de ces infrastructures sociales de base, la République de Saint-Marin accomplit, au cours de l’année 2025, une multitude de gestes humanitaires ponctuels constitués essentiellement de la remise des vivres et de non-vivres. Ce qui participe, de manière optimale, à la lutte contre la précarité, mais surtout l’insécurité alimentaire au sein de l’AMACO.

La République
de Saint Marin
Fondé en 301 de notre ère, Saint-Marin est la plus ancienne République au monde toujours existant de manière continue.
Enclavé dans l’Italie, comme le Lesotho en Afrique du Sud, c’est le troisième plus petit État par extension avec une superficie de 61 km² et une population de 33 000 habitants. Saint-Marin a cependant l’un des PIB les plus élevés avec 44 000 euros.
Son économie repose sur des secteurs comme l’agriculture, l’artisanat et le tourisme. Elle est un état leader dans l’économie verte et dans la recherche en biologie appliqué à l’agriculture. Bien que n’étant pas membre de l’UE, sa devise est l’euro depuis 2002.
Concernant les deux États, la République de Saint-Marin a signé les mémorandums diplomatiques avec la République du Congo au siège des Nations Unies à New York le 27 septembre 2018; en 2019, le Consul a obtenu sa nomination et pris ses fonctions en République du Congo en avril 2021. Le 9 février 2024, le Congo a nommé, pour la première fois, un ambassadeur auprès de la République du Congo.

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