Les habitants du quartier l’Ombre, à Mfilou-Ngamaba, n’ont pas encore fini de s’interroger sur ce qu’ils considèrent comme l’indifférence des pouvoirs publics sur leur sort après la grande pluie tombée le 1er mars dernier et qui a provoqué l’ensablement de plusieurs maisons. Le sable rouge en provenance du ravin d’Intsali atteignait le niveau du chaînage des maisons, à certains endroits. Les dégâts sont importants. Les occupants étaient obligés à sortir par le toit. Nombreux n’ont pas eu la possibilité de sauver quoi que ce soit. Un retraité a perdu toutes les pièces administratives et d’état-civil de son dossier de pension. Plusieurs rues ne sont plus praticables. Des familles sont obligées d’abandonner leurs domiciles: un véritable désastre pour les habitants ! C’est un spectacle cyclique auquel on assiste depuis au moins deux décennies. Rien ne se fait, malgré les rapports des chefs de quartier aux autorités habilitées. Les sinistrés demandent la protection de l’Etat contre ce phénomène cyclique d’inondation et d’ensablement qui risque de faire disparaître leur quartier. En attendant, ils pensent être en droit de bénéficier de l’aide humanitaire comme «d’autres sinistrés qui reçoivent des aides multiformes».