Nous sommes dans la semaine où l’histoire de l’Eglise va nous faire passer à une autre étape de son développement humain. Après 12 ans de pontificat, le Pape François est mort ; il a été porté en terre le samedi 26 avril 2025; nous passons à la phase de recherche de son successeur. A temps irréguliers, la mort d’un Pape donne lieu au rituel du conclave, avec dans les clameurs des opinions qui n’ont pourtant aucun impact sur le cours des choses, des spéculations plus ou moins stridentes.
Dans le recueillement et la prière, les 137 Cardinaux électeurs sont «enfermés à clé» depuis mercredi dans la Chapelle Sixtine. Ils en sortiront à l’élection du Pape nouveau. Cela prendra le temps qu’il faudra, avec l’aide du Saint-Esprit. D’ici là, nous, les fidèles catholiques, nous aurons nos yeux rivés sur la cheminée de la Chapelle Sixtine. La fumée blanche annoncera la conclusion heureuse des délibérations des princes de l’Eglise.
Comme toujours, les spéculations vont bon train pour anticiper le choix de l’inspiration divine, voire le devancer. Dans notre monde de technologies inventives, des algorithmes et de l’intelligence artificielle, on s’est essayé à artificialiser des procédures centenaires comme on le ferait pour une quelconque compétition politique. Il y a des pour et des contre ; des progressistes et des conservateurs; des représentants de candidats, presque des champions d’une cause. Sera-ce le tour d’un Pape africain?
Bien entendu, nous serions bien fiers de «recevoir» un Pape d’origine africaine. Mais l’essentiel n’est pas l’agitation des drapelets militants. Au cours des 25 dernières années, à part le Pape Benoit XVI, aucun des pontifes élus n’est monté sur le trône de Pierre en correspondance avec l’opinion des pronostics bruyants. Même le Pape Jean-Paul II, premier Pape non Italien de ces 400 dernières années, n’avait pas laissé deviner son hologramme. Donc, attendons dans la prière et l’espérance suivant la tradition de l’Eglise.
Albert S. MIANZOUKOUTA