Le ministre des Hydrocarbures Bruno Jean Richard Itoua, vice-président de l’Organisation des Producteurs de pétrole africains (APPO), a présidé les travaux de la 18ème réunion ordinaire du conseil exécutif de cette institution internationale en charge, en autres, de la régulation de l’aval pétrolier, du 8 au 11 juillet 2024 à Kintélé. Cette réunion a connu la participation du Dr Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l’APPO, et de 18 représentants des Etats membres. C’était pour définir les perspectives de l’industrie pétrolière et gazière à l’ère de la transition énergétique.

Parmi les questions abordées: l’accélération d’un certain nombre de projets, la mise en place de la Banque africaine de l’énergie (une institution chargée de financer la transition énergétique dans le continent). Il est nécessaire de doter le continent d’un instrument autonome en vue de permettre aux pays membres de faire face aux défis de l’industrie pétrolière et gazière. Pour le ministre Itoua, «il s’agit par rapport au premier des défis que nous avons à affronter…probablement du projet le plus important que nous avons à réaliser dans les semaines et les mois à venir. Nous croyons que ce projet est l’un des leviers qui sauvera l’industrie pétrolière et gazière. Nous exhortons les groupes de travail à redoubler d’efforts, pour veiller au décollage effectif de la banque africaine de l’énergie», a-t-il dit.
Cette réunion a aussi évoqué la nécessité d’impulser une stratégie visant à accélérer la transition énergétique, notamment en s’appuyant sur les centres d’excellence, des séminaires et des programmes de formation pour lutter contre le l’étanchage du gaz, améliorer le contenu local, promouvoir la recherche et le développement. L’APPO s’est aussi satisfait de progrès enregistrés ces dernières années. «Nous venons, au nom du conseil des ministres saluer la vision de créer des centres d’excellence dans le secteur pétrolier et gazier, pour relever le défi de la technologie et de l’expertise. La série de réunions tenues entre les directeurs des sociétés pétrolières et gazières nationales, des pays membres de l’APPO au cours des deux dernières années, ainsi que les réunions du forum des directeurs des institutions de recherche et de formation organisées par le secrétariat de l’APPO, constituent des signes indéniables pour relever les défis liés au pétrole, à la technologie et à l’expertise auxquels nous sommes confrontés en tant que membres de l’APPO. Nous saluons les mesures prises par le secrétariat général au regard de la promotion dans le cadre de la mise en œuvre d’un réseau d’oléoducs de l’Afrique centrale qui vise à relier 11 pays de l’Afrique centrale par un oléoduc complet du pétrole, des produits pétroliers et de gaz», a souligné le vice-président de l’APPO.
En collaboration avec Afreximbank, l’APPO entend relever les défis auxquels le secteur des hydrocarbures est confronté. Pour réussir cette collaboration, il ressort de la rencontre de Kintélé que les pays membres ont l’obligation à travers leurs actions de se donner la main d’association pour répondre aux défis de la technologie pour une transformation locale des infrastructures, pour le développement durable du continent.
Ainsi, Dr Omar Farouk Ibrahim, Secrétaire général de l’APPO, a énuméré : «l’industrie pétrolière et gazière fait face à trois défis majeurs: le financement des projets pétroliers, la maîtrise de la technologie et de l’expertise, et le défi du marché et de l’infrastructure».
De 8 pays à sa création, l’APPO compte actuellement 18 pays membres à part entière: Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Gabon, Ghana, Guinée équatoriale, Libye, Namibie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad. L’APPO compte un Membre Honoraire, la République Bolivarienne du Venezuela. La Présidence de l’organisation est tournante. Elle est actuellement assurée par Adolphe Moudiki, Plénipotentiaire du Cameroun auprès de l’APPO.

Gaule D’AMBERT