Si le vote s’est bien déroulé sur toute l’étendue du territoire national, le constat dans la première circonscription électorale de Mossaka est tout autre. Ce 10 juillet, des mouvements de dénonciation de supposées fraudes ont eu lieu dans la ville, entrainant l’interpellation du candidat Uphrem Dave Mafoula.
Le camp de Mafoula accuse celui du Parti congolais du travail d’avoir orchestré la fraude. Il rapporte que des réunions entre les représentants de la CNEI et les candidats en lice à Mossaka ont eu lieu en l’absence du candidat Mafoula et de ses représentants. De ces échanges, les membres de la CNEI auraient présenté des arrêtés annonçant l’ajout de 4 nouveaux bureaux de vote et ayant, selon eux, les mêmes numéros de référence.
Le candidat du parti Les souverainistes s’est donc empressé d’adresser une lettre à Mme le maire, dans laquelle il lui fait constater ces irrégularités.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase serait l’apparition, le jour du vote, de 3 nouveaux bureaux de vote ajoutés aux 4 autres ajouts. Des bureaux de vote contenant, d’après les plaignants, les noms des personnes habitant Brazzaville et de certains ressortissants de la République Démocratique du Congo. Le candidat Mafoula a donc lui-même décidé avec son équipe de s’emparer des procès-verbaux d’un bureau de vote craignant une fraude massive, comme l’a confié un proche.
Son équipe et lui signalent également que pendant le vote, la gendarmerie a interpellé des personnes détenant d’importantes sommes d’argent accompagnées d’un nombre conséquent de cartes d’électeurs, avant de manifester leur mécontentement de voir ces personnes vite relâchées.
Il a donc été interpellé avec son directeur de campagne et gardé à vue pendant plusieurs heures.

Emilian KARTEL (Stagiaire)