L’auteur revient sur le marché avec un titre évocateur: ‘’Chroniques du ‘’Allons seulement 2012-2023’’. Ce troisième ouvrage du Dr Fulbert Ibara a été dédicacé, vendredi 2 août à Brazzaville. ll compte 183 pages et est vendu à 10.000 F. Il évoque le paradoxe d’un pays immensément riche en ressources naturelles mais qui s’enfonce de plus en plus dans le sous-développement où les populations baignent dans un océan de misère et de précarité. Publiée aux éditions Librinova, l’oeuvre répond à toutes les questions et les exigences de la société congolaise dans toute son entièreté. L’auteur avoue prendre position sur les questions de société qui concernent son domaine.

Ce livre comporte 17 chroniques consacrées aux questions socio-économiques congolaises de notre temps publiées dans le journal ‘’La Semaine Africaine’’ sur la période 2012-2023. Deux communications présentées en visio-conférence pour le compte des institutions internationales (ERSUMA, UNIFRI) sur les questions sécuritaires en Afrique du centre et de l’ouest.
Sur sa motivation à écrire cet ouvrage, le Dr Fulbert Ibara a relevé: «En tant qu’intellectuel, j’ai l’impératif devoir de prendre position sur les questions de société de mon temps qui intéressent mon domaine de compétence. J’ai donc une mission d’éclaireur de conscience et de conseil à remplir. Rappelons que, pour de nombreux auteurs, l’intellectuel est défini selon trois critères: -il est expert dans son domaine: mon domaine c’est l’économie, précisément l’économie de la santé et de la protection sociale que j’ai enseignée pendant près de 16 ans à la Faculté de sciences économiques de l’Université Marien Ngouabi ; -il travaille dans un cadre pluridisciplinaire: mes chroniques empruntent beaucoup à la philosophie et à la sociologie (théorie de la justice sociale), à la démographie (théorie de cycle de vie), à l’histoire, (fondement de la protection sociale), à la géographie (cartographie des conflits et localisation des richesses), aux mathématiques (fonction de production), etc. ; le critère le plus important, l’intellectuel doit prendre position sur les problèmes de société de son domaine et de son temps», a-t-il indiqué.
Précisant que: «Prendre position ici, doit être compris comme, situer son opinion par rapport à celle des autres et la faire connaître». Cependant, le terme «Allons seulement’» prend deux facettes, celle des gouvernants, pour eux il consacre la pensée unique; l’entêtement, l’aveuglement, l’arrogance, la vérité absolue. Celle des gouvernés, est synonyme de dépit (amertume); résignation (soumission); fatalisme (apathie) ; impuissance, grosso modo’».
De la méthodologie utilisée pour chaque thème, l’auteur affirme qu’«’il est dans le droit fil de la démarche scientifique qui consiste en une analyse critique aboutissant à la formulation des pistes de solution. Toute visée politique, au sens des Partis politiques est exclue de la démarche proposée. Evidemment, chacun est libre d’interpréter le contenu de ces chroniques selon ses convictions et sa conscience».
L’objectif visé, a-t-il conclu, «est d’éclairer les gouvernants sur la nécessité de réajuster certains choix politiques afin d’améliorer la gouvernance de notre pays ; le but ultime étant la satisfaction des besoins essentiels des populations (eau, électricité, santé, éducation, transport…)».
Parlant de l’injonction «Allons seulement’’, le Pr Charles-Zacharie Bowao a affirmé qu’’’il traduit un certain pessimisme, dans les conclusions qu’on peut tirer. Ce titre choisit par l’écrivain est une forme du pessimisme, d’agacement, voire de l’absolutisme du politicien à l’égard du peuple. Mais toutefois, l’auteur termine son ouvrage en insistant sur le fait que quelques que soient les vicissitudes, il faut croire en l’avenir radieux de l’Afrique et du Congo».
Le Pr Grégoire Lefouoba a pour sa part, relevé que «ce livre moral et éthique est fondateur pour notre pays».

Alain-Patrick
MASSAMBA