Rappelé à Dieu des suites d’une maladie le 20 juillet à l’hôpital Adolphe Sicé de Pointe-Noire, l’écrivain Georges Mavouba Sokate a été porté en terre le 29 juillet, au cimetière municipal de Vindoulou. Avant son inhumation, l’auteur disparu a eu droit à une cérémonie d’hommage et d’adieu des écrivains du Congo en général et ceux du Salon littéraire Jean-Baptiste-Tati-Loutard en particulier.

Cette cérémonie s’est déroulée au domicile de Georges Mavouba Sokate. Elle a été marquée par la déclamation et la lecture des textes par les écrivains de la ville océane, Yvon Wilfried Lewa-Let Mandah, Huguette Ganga Massanga, Nicole Mballa Mikolo, Chrysler Tati, Hugues Eta, Natacha Makoumbou, et ceux de Brazzaville, Huppert Laurent Malanda et Jessie Loemba. «Ce que nous retiendrons de l’écriture de Georges Mavouba Sokate qui, pendant quarante ans, a fait planer son ombre sur plusieurs genres, c’est la théâtralisation de l’amour», a dit Alphonse Chardin Kala, directeur du livre et de la lecture publique de Pointe-Noire. Et d’ajouter: «La poésie de Mavouba Sokate est méditative et la femme est au centre de son œuvre.»
Pour la petite histoire, Georges Sokate Mavouba est venu au monde le 2 juillet 1949, à Brazzaville. Il entre dans la vie active en tant que professeur d’anglais dans plusieurs collèges et lycées du pays, avant de travailler dans diverses sociétés pétrolières, notamment Perenco, ex-Amoco.
Membre du Salon littéraire Jean-Baptiste Tati Loutard qui regroupe les hommes et les femmes de lettres, il a fait son entrée dans le monde littéraire par le roman «Le mal de mer à vingt ans», publié en 2000 aux éditions Souvenirs du Bénin.
Doté d’un esprit fécond, Georges laisse à la postérité plusieurs ouvrages, entre autres: «Des îles de l’extrême océan» (roman), «Sous les palmiers du wharf» (poésie), «Arthur Nona», (théâtre), «La grande épopée des diables rouges».
En 2009, Sokate ne tarit pas d’inspiration et publie aux Editions L’Harmattan (Paris) «Ndandu le vieux pécheur», suivi de «L’enfant du fleuve» (contes du Royaume Kongo).
Il aimait souvent à dire, dans ses nombreuses critiques littéraires: «L’écrivain est celui qui ose».
Sa bibliographie s’est enrichie de la publication du roman «De la bouche à ma mère» (2009).
En 2011, il sort «Récits et contes»; en 2013, «Liberté d’oiseaux et de pierres vives (poésie).
Georges Mavouba Sokate a également contribué à l’édification de l’unité nationale, à travers son roman «La construction d’une conscience nationale au Congo par le musicien», paru aux Editions L’Harmattan, en 2014.
S’inspirant des faits de société, son dernier roman, intitulé «Sous les charmes des courtisanes» et paru en 2019, en est une parfaite illustration.
Rappelé dans la maison du Père à l’âge de 71 ans, Georges Mavouba Sokate laisse une veuve et cinq orphelins.
Que la terre des ancêtres lui soit légère!

Equateur Denis NGUIMBI