Des individus de nationalité congolaise, membres d’un réseau des trafiquants de produits de faune dont certains sont en cavale, ont été interpellés mercredi 29 juillet 2020 à Pointe-Noire, pour des faits de braconnage. Les agents de la Direction départementale du ministère de l’Economie forestière de Pointe-Noire et des éléments de la Gendarmerie nationale, avec le concours du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF) ont conduit cette opération.
L’un serait un acheteur, démarcheur et revendeur de produits de faune dans la ville de Pointe-Noire et l’autre un complice. Entendus par les gendarmes, ils ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés: détention, circulation et commercialisation de deux peaux de panthère et d’un sac d’écailles de pangolin géant pesant 7 Kg. Ils encourent de lourdes peines pour avoir enfreint la loi.
La panthère et le pangolin géant, menacés d’extinction sur tout le continent, sont inscrits sur la liste rouge des espèces en voie d’extinction et en Annexe 1 de la CITES qui régit le commerce international des espèces en danger de disparition. Le braconnage est devenu presque aussi lucratif que la cocaïne. Les massacres d’animaux, objets de trafics au profit de clients super-riches, alimentent les réseaux mafieux. Selon les estimations de l’ONG de protection animale IFAW, le commerce illégal d’animaux sauvages (morts ou vifs) et de leurs produits dérivés – fourrures, trophées, viande… – pèserait plus de 15 milliards d’euros par an. Ce qui en ferait le quatrième plus gros trafic derrière ceux de la drogue, de la contrefaçon et des êtres humains.
Pour mémoire, la panthère et le pangolin géant sont des espèces animales intégralement protégées en République du Congo, conformément à une loi de novembre 2008 sur la faune et les aires protégées et d’un Arrêté de 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.

V.M.