Une rencontre littéraire a été organisée autour de trois recueils de poèmes du poète nouvelliste Prince Arnie Matoko : ‘’La colère du fleuve’’ ; ‘’Mélodie des larmes’’ et ‘’Entre les lignes du silence’’. C’était, le samedi 4 mars dernier à Brazzaville, sur l’initiative des Editions Alliance Koongo.

S’agissant par exemple de : ‘’Entre les lignes du silence’’, écrit la préfacière Winner Dimixson Perfection, ‘’un livre de 114 poèmes, publié par Le Lys Bleu Editions, en mars 2020. Ces poèmes sont datés. Certains d’entre eux comportent des précisions inhérentes à l’heure de composition, à l’instar de ‘’Ô femme, de quelle matière es-tu formée?’’. Nous avons observé une diversité d’éléments formels. Au niveau de la composition, il est à noter que l’auteur utilise à bon escient la langue française. Il y incruste, en cas de nécessité, des mots à reminiscence africaine. L’organisation et la structuration varient d’un livre à un autre, voire d’un poème à un autre…’’
En outre, poursuit-elle, ‘’ces textes ainsi présentés tiennent lieu de creuset pour un mariage d’aspects formel et euphonique. Les textes correspondent aux critères de cohésion, cohérence, intentionnalité, acceptabilité, informativité, situationnalité et intertextualité…’’
La poésie de Prince Arnie Matoko est aussi celle de la survenance. ‘’Sans référence au passé comme socle, il est difficile d’affronter le présent pour penser et bâtir un avenir pour nous et les générations futures’’. Des souvenirs vivaces de l’école et de la nature où il se reposait avec les siens. Ces fragments de ‘’Te souviens-tu’’ servent d’éclairage. Cette poésie est aussi un chant d’adoration, une occasion mémorable d’exprimer sa reconnaissance à ‘’l’Amour éblouissant’’, le Seigneur de gloire qu’il loue de toute son âme. Si à travers ‘’Te souviens-tu’’ l’amour pour Dieu triomphe, la résonnance de l’amour change, cette fois-ci, dans ‘’ Rencontre avec Rose’’. Le message dont l’auteur s’est senti chargé est aussi l’information délivrée d’une Afrique qui souffre. ‘‘Il sied de préciser que cette oeuvre est aussi la référence à un passé douloureux et à une résurgence autre de certains faits’’.
Ce recueil estime le préfacier, ‘’est un assemblage cohérent de poèmes qui définissent à la fois la divinité, l’humanité, la patrie, l’école, l’amour, la nature… Ce livre est l’espérance d’une meilleure gestion de la cité pour une meilleure interaction entre gouvernants et gouvernés’’.
S’agissant du titre ‘’Colère du fleuve’’, l’auteur a dit ‘’qu’il est parti d’une pensée qui à son sens revêt aujourd’hui un caractère proverbial. Le fleuve utilisé ici n’est pas le fleuve naturel, mais comme un symbole, une figure de style, en fait c’est la personnification. Pour moi, chaque être humain, chaque peuple, chaque Etat, chaque nation est un fleuve. L’être humain naît, grandit et il meurt’’.
Présents à la rencontre, les écrivains Ramsès Bongolo, Willy Gom, Pierre Ntsemou, Virginie Ngolo Awé, Annicet Douniama…, ont donné leur ressenti sur les différentes oeuvres de l’auteur explorées ce jour-là.

Alain-Patrick
MASSAMBA