L’auditorium du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza a accueilli, du 23 au 24 octobre 2025, deux journées de sensibilisation aux cancers du sein et du col de l’utérus, organisées par la fondation Tabita Allegresse (FTA).
L’ouverture de ces journées d’échanges sur ces pathologies qui continuent de faire des victimes a connu la participation de plusieurs invités dont la directrice générale du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, Belinda Ayessa; du conseiller du ministre de la Santé François Libama, des représentants du système des Nations unies au Congo, et du Pr. Judith Nsondé Malanda, directrice du Programme national de lutte contre le cancer.
Peu avant les masters class axés sur les cancers du sein et du col de l’utérus qui intègrent les activités de la campagne mondiale de sensibilisation contre ces deux maladies, organisée en octobre de chaque année, la présidente de la FTA, Lydie Léonce Ndongo Boronse a fait un aperçu sur la création de cette fondation. Il s’agit d’une histoire d’amour et de douleur qu’elle éprouve de sa mère, feue Tabita Allégresse Mokana, arrachée à la vie par un cancer du pancréas en 2017. De cette douleur est née une conviction, celle de faire en sorte qu’aucune femme, qu’aucune famille ne perde un membre des suites du cancer. «Chaque année, le mois d’octobre dit ‘‘octobre rose’’ et ‘‘novembre bleu’’, la fondation s’active à intensifier ses efforts pour sensibiliser et sauver des vies grâce à la détection précoce», a dit la présidente de cette fondation, sollicitant des appuis, car elle mise sur la synergie des partenaires pour faire reculer la maladie.
L’OMS, par la voix de son représentant Mpassi Loemba, a réaffirmé son engagement d’être toujours aux côtés du Gouvernement et d’autres partenaires pour pouvoir accompagner la lutte contre les maladies non transmissibles et le cancer en particulier.
Accueillant les journées scientifiques, Belinda Ayessa a circonscrit ces assises en ces termes: «Si nous nous retrouvons ici dans l’auditorium, c’est pour inscrire dans la trame de notre société un fil, le fil de la vigilance, de la prévention, mais aussi celui de la dignité humaine. ‘‘Octobre Rose’’ se veut être une pédagogie de la vie, une incitation à regarder ensemble une réalité qui nous concerne tous. Le philosophe Emmanuel Leminas écrivait: la véritable humanité, c’est la responsabilité pour autrui. C’est bien cette responsabilité que nous assumons, celle d’éduquer et de prévenir», a-t-elle dit avec conviction que le cancer pourra être éradiquer un jour.
Ainsi, le cancer du sein est reconnu comme un voleur silencieux, à entendre un jeune artiste, ambassadeur du Programme national de lutte contre le cancer (PNLC).
Au Congo, une augmentation progressive de cas est constatée et les facteurs de risques sont, entre autres, la mauvaise alimentation, le manque d’exercices physiques réguliers, le dépistage tardif, etc. Si bien que 90% de cas sont détectés au stade très avancé.
Pour encourager une bonne prise en charge du cancer au Congo, la directrice du Programme national de lutte contre le cancer (PNLC), le Pr Judith Nsondé Malanda, a plaidé pour la mise en place d’un comité national de lutte contre le cancer sous tutelle du ministère de la Santé; l’organisation des campagnes de sensibilisation sur la lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme.
Victor GUEMBELA







