La ville de Brazzaville a abrité, en septembre, une double rencontre d’envergure sous régionale: le 11e séminaire-atelier de formation sur le thème: «Processus, méthodes et outils d’évaluation environnementale et sociale stratégique (EESS)» et le 16e séminaire international du SEEAC, sur le thème: «Évaluation environnementale stratégique et sociale au service du développement durable».

Ces deux assises, placées sous les auspices de la ministre des Affaires sociales Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, ont été organisées par le Secrétariat pour l’évaluation environnementale en Afrique centrale (SEEAC), en collaboration avec la Commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale (CNEE) et l’Association congolaise pour l’évaluation environnementale (ACEE). Elles ont eu pour objectif principal de renforcer les compétences techniques et stratégiques des différents acteurs de l’évaluation environnementale, à travers des modules de formation, des présentations thématiques, des panels de discussion et des échanges d’expériences.
Pour le président d’honneur de l’Association congolaise pour l’’évaluation environnementale, «le thème du séminaire-atelier de formation soulève des enjeux pour nos Etats. L’évaluation environnementale stratégique (EES), en tant qu’outil d’aide à la prise de décision, permet d’intégrer de manière anticipée les considérations environnementales et sociales dans les politiques, plans et programmes (PPP)».
«L’évaluation environnementale stratégique et développement durable permet d’analyser en amont les politiques, plans et programmes de développement afin d’identifier leurs impacts potentiels sur l’environnement, la société et l’économie. Cette évaluation contribue à: assurer une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques; favoriser un développement durable en intégrant ces enjeux dès la phase de planification; prévenir les risques et les impacts négatifs qui pourraient nuire à la société ou à l’environnement…», a indiqué Mme Emilienne Raoul, présidente du Conseil économique et social et marraine de ces deux assises
Ouvrant les travaux de ces assises, la ministre des Affaires sociales a attiré l’attention des participants en réaffirmant une conviction profonde: «Le développement durable n’est pas une option, mais une nécessité vitale comme le décrit Wangari Maatari, prix Nobel de la paix «nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants»».
L’évaluation environnementale stratégique est en effet plus qu’un outil technique: elle est une boussole éthique, un instrument de gouvernance responsable permettant d’anticiper les impacts, de prévenir les dérives et de garantir que le développement ne se fasse pas au détriment du cadre de vie et de celui des générations futures.
Dans un monde confronté à des défis environnementaux sans précédent -changement climatique, perte de biodiversité, dégradation des ressources naturelles – il est impératif que les politiques publiques intègrent des mécanismes d’évaluation rigoureux, transparents et inclusifs. Et en Afrique Centrale, où les économies reposent encore largement sur l’exploitation des ressources naturelles; ce type d’évaluation prend une dimension urgente. Elle oblige à inscrire chaque projet de développement dans une logique de durabilité, d’équité et de responsabilité intergénérationnelle.
Les deux rencontres ont réuni des experts, chercheurs, représentants d’institutions publiques et privées, des responsables en charge du développement durable, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, des infrastructures, ainsi que les administrations et structures concernées par le processus d’évaluation environnementale, tout comme les organismes régionaux et internationaux, les acteurs de la société civile et le monde académique.
Ils ont été une opportunité précieuse pour croiser les expertises, partager les expériences et renforcer les capacités institutionnelles. Ils ont invité à repenser les modèles de développement, à intégrer les préoccupations environnementales dès les premières étapes de la planification, et à faire de la transparence un pilier de l’action publique.
Ils ont marqué, en définitive, une étape importante dans la dynamique de professionnalisation et d’harmonisation des pratiques d’évaluation environnementale.

Viclaire MALONGA

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