Le ministère de la Santé et la représentation de l’OMS au Congo ont organisé conjointement, un atelier de validation du plan stratégique national de lutte contre le cancer de 2022-2026, du 9 au 10 mars 2023, à à Brazzaville. Les travaux ont été ouverts par Jean Ignace Tendelet, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la population, en présence du Dr Angeline Serge Patrick Dzabatou Babeau, responsable chargé du programme vih /sida au bureau de l’OMS Congo et du Dr Jean Joseph Akouala, délégué du chef de département santé et nutrition à la primature, coordonnateur des projets santé. Ces travaux ont été clôturés par le Dr Antoine Loussambou, conseiller du ministre de la Santé.
Le document soumis à l’appréciation et à, l’analyse des participants venus des divers horizons a été adopté et validé avec amendements. Il servira de support pour la lutte contre le cancer au Congo.

Les responsables et les participants à la fin de la cérémonie d’ouverture
Les responsables et les participants à la fin de la cérémonie d’ouverture

Au regard de la montée vertigineuse des cas de cancers au Congo, le Gouvernement a décidé de mettre en place un programme national de lutte contre le cancer (PNLCC). Ses principales missions sont: organiser les activités de lutte contre le cancer; informer et sensibiliser les populations en général et les personnes à risque en particulier; promouvoir l’accès aux médicaments et aux traitements anti cancéreux; émettre les recommandations de bonnes pratiques pour la prise en optimale des cas de cancer; collecter et analyser les données statistiques du programme; et élaborer et valider les programmes de recherche sur les cancers.
Cette décision du Gouvernement de mettre en place ce programme est fondée sur l’espérance de prévenir et faire baisser la mortalité liée au cancer.
A l’ouverture des travaux, le Dr Angeline Serge Patrick Dzabatou Babeaux, au nom de l’OMS, a rassuré que cette Organisation ne ménagera aucun effort pour inciter les agences du Système des Nations Unies, ainsi que les partenaires techniques et financiers à soutenir constamment la mise en œuvre de ce plan stratégique national de lutte contre le cancer 2022-2023 en vue d’atteindre les objectifs du développement durable (ODD). «Nous aimerions également encourager les institutions du secteur privé, les ONG et les associations à s’impliquer davantage dans la sensibilisation pour la prévention, car le partenariat public-privé constitue un maillon fort dans la réduction de la charge de mortalité liée aux problème de santé en général et du cancer en particulier», a-t-il dit.
Ouvrant l’atelier, Jean Ignace Tendelet a lancé un appel aux organisations de la société civile pour qu’elles travaillent en étroite collaboration avec le programme sur la base des interventions ciblées dans la stratégie afin que la population congolaise adopte les pratiques favorables pour prévenir cette maladie. «La lutte contre le cancer oblige le ministère de la Santé à mobiliser beaucoup de ressources financières. Ces ressources sont utiles pour renforcer la prévention par la sensibilisation et l’introduction du vaccin. Sur le plan curatif, l’installation de la radiothérapie au Congo devient un impératif afin de réduire les évacuations sanitaires».
Mme Judith Nsondé Malanda, Pr cancérologue, chef de service adjointe de cancérologie au CHU de Brazzaville, a dit qu’«après cette validation, il faut qu’on se mette au travail, pour suivre l’application de cette stratégie qui est pour nous comme une Bible pour tout agent de santé et les partenaires. Avant de prendre une décision, on va se référer à ce document. La grande priorité que le cancer ne soit plus une fatalité au Congo, qu’il soit une maladie maîtrisable sur place ici au Congo pour réduire les évacuations sanitaires».

Philippe BANZ