Le président directeur général du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, le Dr Michael Adekunle Charles, a affirmé au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, que 2025 sera une année critique parce qu’à cinq ans (2030) de l’atteinte des Objectifs de développement durable. Il appelle les acteurs à un financement accru pour en finir avec les inégalités dans le traitement du paludisme. C’était le 29 août 2024 à Brazzaville.
Malgré les progrès accomplis au cours des 20 dernières années dans la lutte contre le paludisme grâce aux innovations qui lui ont été consacrées et ont permis d’éviter 11,7 millions de décès dus à la maladie, on constate sa recrudescence depuis quelques années, comme l’a fait également observer le Partenariat RBM lors de sa rencontre avec des dirigeants africains en marge de la réunion du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique à Brazzaville. L’Afrique est la plus touchée, car c’est sur ce continent que surviennent plus de 90 % des cas de paludisme et des décès qu’il entraîne.
Pour le Dr Michael Adekunle Charles, le paludisme reste une injustice inacceptable, parce qu’il cause la pauvreté et vice versa. «Des études et des analyses que nous avions faites au Partenariat, RBM, montrent effectivement qu’il y a un écart considérable dans la gestion de la lutte contre le paludisme. Cette maladie cause des croissances, des dégâts dans nos pays. Mettre un terme au paludisme, ce n’est pas seulement l’affaire du ministère de la Santé, c’est l’affaire de tout un chacun. Depuis la création du Partenariat RMB en 1998, nous avons vu un impact dans la lutte contre le paludisme sur le continent. Si, à l’époque, un enfant mourait chaque 30 secondes à cause du paludisme, il y a eu des avancées et aujourd’hui, c’est chaque deux minutes. Cela reste quand même beaucoup. Voilà pourquoi chacun doit s’impliquer dans la lutte contre le paludisme», a souligné le PDG de Partenariat RBM.
Le Dr Michael Adekunle Charles a estimé qu’il faut suivre l’exemple des pays qui ont réussi à mettre un terme au paludisme comme le Cap Vert. «Ce n’est pas la première fois. Cela est arrivé dans les années 60 et le paludisme était revenu. Dans les années 80, pour la deuxième fois, ils ont été certifiés, la maladie est revenue de nouveau. Aujourd’hui, l’OMS a encore certifié qu’il n’y a plus de malaria au Cap Vert. Lorsqu’on lutte contre la malaria et qu’on certifie ce pays, il devient libre du paludisme. Cela ne doit pas dire qu’il doit dormir sur ses lauriers. Il doit continuer à travailler, à faire le monitoring pour continuer sur le progrès. Il y a des pays qui le font comme le Rwanda. C’est possible grâce à la détermination politique, grâce à l’appui des communautés et de tout un chacun», a-t-il souligné.
La population pense que le vaccin met fin au paludisme. Le PDG de partenariat RMB a relevé que: «le vaccin n’est pas un sauveur, nous devons continuer à travailler pour innover. En utilisant les vaccins, il faut continuer à utiliser les moustiquaires imprégnées, les insecticides et tout ce qui existait avant».
Le Partenariat RBM est une entité hébergée par les Nations Unies, qui regroupe plus de 500 partenaires qui œuvrent à l’élimination du paludisme.
A.N’K-K.