Le Bureau synodal de l’Eglise évangélique du Congo (EEC) a mis en place un comité de pilotage sur les violences basées sur les genres. La cérémonie inaugurale a eu lieu le 1er mars 2022 à la paroisse Mayangui, au Plateau des 15 ans à Brazzaville, sous la présidence du révérend pasteur Guy Loko Elenga, vice-président de l’Eglise évangélique du Congo. Et en présence de la pasteure Adelphine Madama Koyo, membre du bureau synodal et de Passi Bibéné, chargé de la formation au projet Violences basées sur le genre au sein de l’Eglise et de la société.

Le bureau de pilotage national de 28 membres mis en place avec pour coordonnateur national le révérend pasteur Alain Juste Gonard Bakoua, président de l’Eglise évangélique du Congo. Il est secondé par le révérend pasteur Guy Loko Elenga, vice- président de l’EEC, en qualité de vice-coordonnateur.
L’Eglise évangélique du Congo est passée à une étape décisive de sa politique en matière de lutte contre les violences, en vue de sauvegarder les acquis du projet. «Les violences basées sur le genre au sein de l’Eglise et la société (VBG)», qui tire vers sa fin, car lancé depuis mars 2013 avec l’appui de l’Eglise évangélique de la Norvège.
La politique mise en œuvre par l’EEC a cinq axes stratégiques: la prévention des violences au sein de l’Eglise et dans la société, l’amélioration de l’accès aux services de prise en charge et d’accompagnement des victimes, le renforcement des capacités des ecclésiastiques et des laïcs, la coalition des compétences contre les violences et le conseil œcuménique et, enfin, le plaidoyer pour la mobilisation des ressources.
Le révérend pasteur Guy Loko Elenga a dégagé l’intérêt de ce combat. «C’est un sujet très sensible. Nous voulons dire à l’opinion que les violences basées sur le genre, nous les côtoyons tous les jours et nous recevons des cas dans les paroisses. Il y a des enfants qui sont parfois confiés à certains parents, à un frère, à une sœur, il y a des choses effroyables qui se passent en sourdine et les parents géniteurs de ces enfants ne savent pas. C’est pourquoi, au niveau de l’Eglise, étant conscients de tout ce qui se passe, puisque nous recevons les patients tous les jours au cours des accompagnements, nous sommes témoins de ces violences. Voilà pourquoi l’Eglise n’a pas voulu rester silencieuse. Il faut qu’elle s’engage pour mener ce combat.»
Pour ce faire l’Eglise évangélique du Congo a adopté depuis 2018 une politique accompagnée d’un plan stratégique portant sur la formation des pasteurs, des enseignants dans les écoles protestantes et tous les laïcs qui travaillent au sein de l’Eglise. De même, elle procédé à l’intégration des thématiques des violences dans le guide biblique et dans le planning des consistoires, paroisses, structures et groupes.

Ph. B.