Le secrétariat général de la présidence de la République, qui assure le point focal du mouvement SUN (Scaling up nutrition), un mouvement mondial de lutte contre la malnutrition, a organisé jeudi 24 décembre 2020, à Brazzaville, une rencontre entre le comité ad’hoc national de lutte contre la malnutrition et les acteurs de la société civile.

Les travaux, ouverts et clôturés par Jean-Baptiste Ondaye, ministre, secrétaire général de la présidence de la République, se sont déroulés en présence de Mme Micaela Marques De Sousa, représentante de l’Unicef au Congo, et du Dr Davy Irénée Louvouezo, représentant l’Ong Médecins d’Afrique. But de la rencontre: sensibiliser les acteurs de la société civile sur les conséquences de la malnutrition et mettre en place la plateforme de la société civile de lutte contre ce fléau, en vue de l’éradiquer sous toutes ses formes.
Après de fructueux échanges, la plateforme de la société civile pour lutter contre la malnutrition a été mise en place. Les organisations membres de cette plateforme sont capables de développer des solutions intégrées spécifiques à chaque communauté dans la lutte contre la malnutrition, puisqu’elles travaillent dans plusieurs secteurs en étroite collaboration avec les populations.
Pour sensibiliser et édifier les acteurs de la société civile sur le mouvement SUN et sur l’état de malnutrition au Congo, deux communications ont été développées successivement par Mme Yolande Voumbo Matoumona, conseillère du chef de l’Etat, chef du département de la santé, de la population et de l’action humanitaire et le Dr Alain Bikindou de l’Ong Médecins d’Afrique, sous la modération de Louis Bakabadio, conseiller spécial à l’éducation du Président de la République.
Les deux communications ont apporté un éclairage sur la situation nutritionnelle au Congo laquelle n’est guère reluisante. La malnutrition est influencée par les apports inadéquats et les régimes alimentaires insuffisants.
L’adhésion du Congo au mouvement SUN en 2013 est une réponse nationale en faveur de la nutrition et du renforcement du cadre juridique. La mise en place de la plateforme de la société civile, quant à elle, est une approche stratégique pour faire le plaidoyer. «Ces organisations sont des acteurs de premier plan dans l’identification et la formation des leaders et des champions de la lutte contre la malnutrition, au niveau des communautés de façon à créer un environnement favorable à une nutrition maternelle et infantile de qualité par le biais de la sensibilisation», a dit Jean-Baptiste Ondaye.
Le Congo dispose d’un comité ad’hoc, qui est l’organe de coordination et d’orientation des interventions en matière de lutte contre la malnutrition. A côté, il y a l’alliance des parlementaires et le réseau du secteur privé engagés dans la lutte contre la malnutrition et le pays qui a aussi un plan national de lutte contre. En 2019, le Congo était classé parmi les dix pays de l’Afrique subsaharienne ayant un niveau de faim extrêmement préoccupant avec un score de 30,1 de l’indice de la faim dans le monde.
Mme Micaela Marques De Sousa a insisté sur «le rôle central que doit jouer la société civile pour faire de la redevabilité en matière de nutrition une réalité». Le Dr Davy Irénée Louvouezo, représentant de l’Ong Médecins d’Afrique, a relevé que «cette lutte s’impose à tous les acteurs de la société civile de manière impérieuse».
La plateforme mise en place réunit les Ong et associations ayant adhéré au mouvement SUN. Elle a une équipe technique composée de cinq membres que dirige le Dr Alain Bikindou de l’Ong Médecins d’Afrique, en qualité de coordonnateur technique.
Les organisations de la société civile se sont engagées à lutter aux côtés des pouvoirs publics pour une amélioration générale du bien-être des populations.

Philippe BANZ