Dans le cadre de la finalisation de l’étude de base sur les minéraux de développement en République du Congo, les parties prenantes se sont réunies du 13 au 15 novembre 2024 à Brazzaville, au cours d’un atelier pour sa validation. Cette étude vise à fournir un diagnostic complet du secteur, en identifiant les potentiels, les défis et les recommandations concrètes pour structurer le secteur de la petite mine et carrière en République du Congo.
Organisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le ministère des Industries minières et de la géologie, l’atelier représente un moment crucial dans la démarche collective vers la promotion et la valorisation des minéraux de développement au Congo.

Le conseiller environnement au PNUD, Hollande Nziendolo a indiqué que le PNUD, en partenariat avec le programme des Etats d’Afriques, des Caraïbes et du Pacifique-Union européenne (ACP-UE) en faveur des minéraux de développement, accompagnent les pays dans le renforcement des capacités en matière de développement des capacités humaines et institutionnelles dans le secteur de l’Exploitation minière à petite échelle (EMAPE) pour assurer l’organisation et la promotion des activités mises en œuvre par les acteurs publics, privés, les organisations de la société civile et par les communautés.
Selon lui, l’exploitation des ressources minières comporte des défis importants, notamment en matière de durabilité, de gouvernance et d’exclusivité. Il est primordial que cette étude s’inscrive dans un cadre plus large du développement durable prenant en compte les impacts environnementaux, sociaux et économiques à long terme. Et tienne également compte des aspects liés à l’intégration de la dimension genre et vulnérabilité souvent négligées dans les différents exercices de planification nationale.
Ouvrant les travaux, Fiacre Urbain Opo, directeur général des mines a souligné que le programme ACP-UE, est un programme de renforcement des capacités qui vise à améliorer le profil et la gestion des minéraux de développement. L’exploitation des minéraux, a-t-il dit, impacte considérablement le développement durable. Cependant, ces minéraux n’ont toujours pas reçu une attention soutenue à la hauteur de leur capacité à améliorer les moyens de subsistance et peu de programmes de développement se sont intéressés à ce sous-secteur minier pourtant vital.
«Ces minéraux de développement sont souvent considérés à tort comme des minéraux et des matériaux à faible valeur, en raison du faible rapport prix-masse et de leur faible cours sur les marchés des matières premières. Ils constituent pourtant des intrants pour le développement économique national, à travers les infrastructures, l’industrie, l’agriculture. Ils sont donc potentiellement d’une forte valeur, en terme de développement national», a-t-il signifié.
Pour le directeur général des Mines, la production artisanale moyenne annuelle de sable aux environs de Brazzaville est estimée à 113 498m3 et celle des moellons à 86 984m3. Ces productions justifient la nécessité d’organiser ce secteur d’activité, pour une meilleure contribution au PIB.
Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA