Dans le cadre des actions opérationnelles relatives aux recettes et dépenses publiques, le ministre de l’Economie et des finances, Jean-Baptiste Ondaye, a eu une séance de travail avec les cadres des régies financières. C’était le samedi 3 décembre 2022, en présence du directeur national de la BEAC.

Le ministre leur a donné des orientations pour bien conduire leurs missions. L’objectif de ces rencontres est de mieux mobiliser et sécuriser les ressources financières. «Cette première réunion spécifique a été utile du fait que ces institutions représentent des maillons importants dans la chaîne de mobilisation des recettes publiques. La gestion de la trésorerie est la fonction qui est au sein d’une entreprise ou d’une administration consistant à assurer les moyens nécessaires au respect des engagements pour faire en sorte que les ressources soient disponibles, afin de faire face aux dépenses».
Pour Jean-Baptiste Ondaye, ces entités sont chargées de collecter les ressources. «Dans de nombreux pays, cette fonction de trésorerie, devenue vitale pour la continuité financière de l‘Etat, permet d’éviter la suspension des paiements en déficits temporaires de caisse. Dans le cas de la CEMAC, la réforme du compte unique du trésor en cours vise à optimiser la gestion de la trésorerie dans les Etats membres. Le Congo semble être encore dans une forme de gestion à vue de sa trésorerie. Sur la mobilisation des ressources, le niveau actuel de la collecte des recettes budgétaires ne permet pas à l’Etat d’être à la hauteur de ses ambitions en matière de financement de son développement économique et social. Les recettes pétrolières sont fortement exposées aux chocs externes et au rythme de vieillissement des champs pétroliers, alors que les recettes fiscales et douanières ne s’établissent qu’à moins 600 milliards F.Cfa et 150 milliards F.Cfa respectivement en 2022.
Sur le plan des dépenses, la gestion de la trésorerie de l’Etat semble se caractériser par d’importantes incertitudes qui entourent le paiement à bonne date des salaires des fonctionnaires, des pensions, des échéances de la dette due par l’Etat, des contributions du Congo aux organisations internationales et bien d’autres dépenses. Cette situation génère des conséquences et des risques importants, tant sur la crédibilité que sur la paix sociale. Plusieurs causes sont à l’origine de cette situation», a-t-il expliqué.
Pour corriger ce défi, au regard des réactions des responsables des régies financières, le ministre a fait savoir qu’il y a une possibilité pour améliorer les performances actuelles. «Cela passe notamment par une meilleure organisation du travail, des objectifs clairement définis à chaque entité et des outils de suivi et d’évaluation efficaces», a-t-il précisé.

Philippe BANZ