L’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (UNOC) a tenu le samedi 10 décembre dernier sa convention nationale. Les nouveaux membres ont été installés au conseil d’administration et comme vice-présidents, conformément aux nouveaux statuts et règlement intérieur. Les travaux étaient placés sous le patronage de Mme Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, en présence de Jean Daniel Ovaga, président exécutif national de l’UNOC.

Le président exécutif national de l’UNOC a salué la mémoire de El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka, président fondateur de l’UNOC, en 1985.
Dans son rapport moral, il a rappelé les deux principales missions qui lui ont été assignées le 11 novembre 2021, date de son élévation en qualité de président exécutif national de l’UNOC à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire: rehausser et réorganiser l’organisation.
Jean Daniel Ovaga a appelé à la mutualisation des atouts dont dispose le secteur privé. Pour lui, il faut dynamiser le patronat congolais par des réformes. «L’UNOC ambitionne de déceler les talents et de faire des champions pour les mettre à la disposition de la République», a-t-il dit, tout en soulignant qu’aucune nation au monde ne peut se réaliser sans un secteur privé fort.
Le ministre Jacqueline Lydia Mikolo a rendu hommage aux chefs d’entreprises, tout en reconnaissant les difficultés qui sont les leur. La ministre a insisté sur deux aspects: la relance de la production nationale et les ambitions du Gouvernement en matière industrielle, ainsi que la mise en place de cadres de concertation entre le Gouvernement et le secteur privé national.
Elle a salué les initiatives prises par le ministère en charge de la Promotion du secteur privé pour relancer le cadre de dialogue permanent du secteur public-privé au niveau national. La ministre a indiqué que l’Etat a besoin des PME congolaises: «En cet instant solennel de célébration de l’entrepreneuriat, je fonde avec vous l’espoir d’un dialogue riche et permanent. Notre vœu le plus ardent est de faire sauter tous les verrous qui constituent des entraves au développement et à la promotion de la culture entrepreneuriale, et aider au mieux tous les talents à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale», a déclaré Jacqueline Lydia Mikolo.
Parmi les barrières à l’éclosion de l’entrepreneuriat jeune et féminin la ministre a, entre autre, cité l’accès aux financements qui demeure encore un véritable obstacle et sont offerts à des taux d’intérêt inappropriés. «C’est dans cette perspective que le Gouvernement a inscrit la création et la promotion de l’entrepreneuriat, notamment pour les jeunes et les femmes, comme objectif prioritaire de l’action publique», a-t-elle affirmé.
Et d’ajouter que des réformes sont menées pour améliorer le climat des affaires et rendre l’entrepreneuriat en République du Congo plus facile et accessible à tous.
Déclinant la politique du Gouvernement en matière de PME, elle a indiqué que celle-ci visait à la fois des incitations à la création d’entreprises, et la protection de celles déjà existantes, ainsi qu’un accompagnement de toutes, les unes comme les autres, dans leur quête de croissance.
Il s’agit, a-t-elle dit, «d’un changement de paradigme; de dire à chaque Congolaise et Congolais que vous pouvez créer de la richesse. Il n’y a pas de honte à devenir riche tant que c’est le fruit de votre labeur. Il s’agit de stimuler ensemble la culture entrepreneuriale, l’innovation, susciter et inciter à la création d’entreprises. C’est à ce prix que nous contribuerons à libérer l’initiative privée, à être compétitifs et innovants, et mettre en évidence nos savoir-faire traditionnels et contemporains par le renforcement du label made in Congo reconnaissable et protégé par tout le monde».
Au cours de cette convention nationale, les participants ont doté l’organisation patronale de nouveaux statuts, d’un règlement intérieur sur la base desquels des nouvelles nominations ont été faites au conseil d’administration et qu’un conseil des sages a été mis en place.
Le rapport d’activité et financier de 2002, le programme d’activité de 2023, le projet du budget exercice 2023, la fiche de présentation, ainsi que l’organigramme de l’UNOC ont été adoptés avec amendements.

Cyr Armel YABBAT-NGO