Dans le cadre du projet «Promouvoir l’établissement de réseaux de juristes des médias à l’échelle mondiale», financé par le Fonds mondial pour la défense des médias instauré par l’UNESCO, l’ONG Global Participe, une organisation de défense des droits de l’homme, a organisé le 10 décembre dernier un atelier qui a débouché sur la création du Réseau des juristes spécialistes des médias. C’était au centre des polios de Foucks, à Mvou-Mvou, dans le 2e arrondissement de Pointe-Noire.

Ivan Ngoy Kibangou, directeur exécutif de Global Participe, a rappelé que la constitution congolaise adoptée le 25 octobre 2015 inclut dans son préambule la Déclaration des droits de l’homme. Elle devient alors une loi avec une force contraignante. Son ONG focalise son action sur le respect et la mise en œuvre du 16e objectif du développement durable (ODD): «La paix, la justice et des institutions solides».
Pour accompagner la démarche des gouvernants vers plus de transparence, de justice, de paix, a-t-il dit, il faut des médias libres, indépendants et pluralistes. La liberté des médias contribue à la protection de tous les autres droits de l’homme. En effet, ce sont des journalistes d’investigation qui ont révélé bien des cas de torture, de discrimination, de corruption ou d’abus de pouvoir. Porter les faits à la connaissance du public constitue, souvent, une première étape essentielle qui permet ensuite de remédier aux violations des droits de l’homme et d’amener les Gouvernements à rendre des comptes.
Après la phase des allocutions s’en est suivie l’examen, l’adoption et l’amendement des textes règlementaires du réseau par une cinquantaine de participants. Le Réseau des juristes spécialistes des médias de Pointe-Noire et du Kouilou est une structure qui rassemble les professionnels de droit, afin de les aider à affiner leur compréhension sur la liberté des médias et à défendre les droits des journalistes. Ce réseau est appuyé par un conseil d’administration présidé par Me Gabriel Mavangha, avocat à la Cour. Les journalistes Ornela Kouanga et Equateur Denis Nguimbi ont été élus, respectivement vice-présidente et rapporteur.
Me Romain Ngayikou Ongouagnon, avocat à la Cour, membre du conseil du barreau de Pointe-Noire et président de la Commission des droits humains du barreau de Pointe-Noire, a, quant à lui, été porté à la tête du Comité exécutif. Le secrétariat est assuré par Ivan Ngoy Kibangou.
«Dignité, liberté et justice pour tous» a été le thème de l’édition 2022 de la Journée internationale des droits de l’homme célébrée le 10 décembre.

Equateur Denis NGUIMBI