La Coordination nationale des associations et organisations de la société civile pour la paix (CONAP) a célébré la 19e Journée internationale de la paix en organisant un symposium avec l’appui du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales. Cette manifestation a eu lieu à la maison de la société civile, à Brazzaville, lundi 21 septembre 2020. A cette date de chaque année, l’humanité célèbre la Journée internationale de la paix, instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 55/282 du 7 septembre 2001. La cérémonie a été placée sous la présidence de Germain Céphas Ewangui, secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, en présence de Marlon Alouki Obouembé, coordonnateur national de la coordination des associations et des organisations de la société civile pour la paix. On a noté aussi la présence de quelques responsables de certains conseils consultatifs, notamment de la jeunesse et des personnes handicapées.

La 19e Journée célébrée a eu pour thème: «Façonner la paix ensemble». L’objectif visé à travers cette célébration est d’inviter les Etats membres de l’organisation onusienne, les organisations des Nations Unies, les organisations régionales et non gouvernementales, ainsi que les particuliers à œuvrer pour la paix au moyen des activités d’éducation et de sensibilisation.
Cette célébration a fait l’objet d’un débat à travers un symposium sur la démocratie et la paix en République du Congo avec pour conférencier Modeste Mbossa, juriste et la modération a été assurée par maître Thomas Djolani, avocat au barreau de Brazzaville. Ce débat a permis aux acteurs de la société civile de s’imprégner de l’appel de l’ONU à la paix comme une réelle implication de tout citoyen de prendre la peine d’assurer la promotion des idéaux de la paix qui est un engagement collectif.
Il a été démontré que la culture de la paix est une cause juste, parce que la paix est un facteur essentiel de la stabilité des Etats. Aucune réalisation ne peut être possible sans la paix. Elle crée les conditions de stabilité, c’est-à-dire s’il y a l’entente ou s’il y a l’harmonie entre les citoyens au sein de la cité. Ainsi, il a été recommandé que chacun doit s’approprier le concept de paix.
Ce symposium a été une occasion de sensibiliser et de prévenir la communauté nationale contre les violences avant, pendant et après les échéances électorales. L’expérience démontre qu’en République du Congo, chaque fois qu’on s’approche des échéances électorales, le climat sociopolitique change. C’est la psychose qui gagne l’imaginaire collectif des citoyens.
Marlon Alouki Obouembé, coordonnateur national de la CONAP à l’ouverture du symposium a signifié qu’il devient urgent pour les organisations de la société civile spécialisée en matière de paix, «de créer les conditions allant dans le sens de détendre ce climat. Tel est le sens de la lourde mission que la coordination nationale des associations et organisations de la société civile pour la paix s’est assignée à savoir: travailler dans la perspective d’éviter la crispation de ce climat dès le début du processus électoral en République du Congo. Voilà pourquoi, la formation des acteurs de la société civile devient une nécessité dans la mesure où, ce sont ces acteurs qui sont au cœur de la cité, ce sont eux qui sont d’une impartialité incontestable, c’est-à-dire ils sont des acteurs essentiels pour la mise en place des conditions de la construction de la paix véritable».
A son tour, Germain Céphas Ewangui, secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile a exhorté les organisations de la société civile à mettre l’accent sur la paix. Il a interpellé les acteurs politiques à prendre à cœur la nécessité de préserver, de consolider à tout prix et en toutes circonstances la paix et la coexistence harmonieuse, le vivre ensemble.

Philippe BANZ