La mort a une fois de plus pioché dans la presse. A Radio Pointe-Noire, elle vient d’emporter depuis le 9 novembre dernier Apollinaire Mavoungou Makosso, laissant ainsi sa famille biologique et professionnelle dans une grande tristesse.

Né le 30 septembre 1972 à Pointe-Noire, fils des feus Robert Makosso et Jeanne Tchibinda, c’est en 1978 que le jeune Apollinaire Mavoungou Makosso «Mav», pour les intimes, a débuté ses études primaires à Brazzaville. Elève intelligent et très assidu, Mav décroche son CEPE (Certificat d’études primaire et élémentaire), couplé au concours d’entrée au collège. Après l’obtention de son BEMG (Brevet d’études moyennes général) au CEG Mafoua Virgile, Mav, en 1983, traverse le fleuve Congo pour Kinshasa, pour suivre les cours bibliques dans l’optique de prêcher la Parole de Dieu dans cette ville. Mav va devenir comédien sous le pseudonyme de «Masumu». Revenu à Brazzaville en 1988, il intègre le groupe théâtral de la radio aux côtés de Liyanga, Pachel, Pantalon zoba. C’est par ce biais qu’il est recruté à la Voix de la révolution congolaise, actuelle Radio Congo, en qualité de pigiste présentateur des journaux parlés en langue kituba. Après une semaine d’imprégnation des techniques du métier en circuit fermé, Mavoungou Makosso s’est vite adapté jusqu’à susciter l’admiration de sa hiérarchie qui l’a, sans tergiverser, titularisé à l’antenne.
Apollinaire Mavoungou Makosso quitte Brazzaville suite aux affres de la guerre que notre pays a connue dans les années 90 pour la radio Pointe-Noire. C’est dans cette ville qu’il a obtenu l’intégration dans la Fonction publique en 2005. Mav était un journaliste hors du commun, il retenait assez facilement les faits à telle enseigne qu’il pouvait présenter fidèlement le journal en studio, ou faire un reportage sans un support écrit. Cette qualité lui a valu l’admiration de tous ses collègues aussi bien de la rédaction que des autres services. Au moment où le monde de la communication avait encore besoin de ses services, la mort impitoyable l’a fauché à l’âge de 48 ans. Célibataire, il laisse deux enfants.
Après l’hommage qui lui a été rendu par la corporation le 20 novembre 2020, sa dépouille mortelle a été conduite au cimetière familial de Loubou, département du Kouilou.

Equateur Denis NGUIMBI