Une conférence sur l’intelligence artificielle s’est tenue le mardi 21 octobre 2025 à Brazzaville, sous les auspices du ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo. Elle s’est articulée autour du thème: «Impact de l’intelligence artificielle (IA) dans la finance et ses répercussions sur les économies africaines». La cérémonie a connu la participation de plusieurs invités dont le représentant du bureau régional de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Jean-Luc Mastaki Namegabé, et le président de la société internationale Acadys, le Dr Christophe Legrenzi.

Organisée par le ministère des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), la société internationale Acadys, le banking and finance training institute (BFTI) et le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (CARIA), cette conférence a rassemblé des décideurs publics, des experts internationaux, des chercheurs, des banques, des start-ups et des représentants des institutions financières autour de l’avenir numérique du continent africain. Elle s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences sur l’Afrique numérique.
Loin d’être une simple projection futuriste, l’intelligence artificielle (IA) est déjà une réalité tangible, omniprésente dans les vies quotidiennes et dans la conduite des politiques publiques, à entendre le ministre Léon Juste Ibombo. D’où son impact dans les économies nationales. L’IA devrait contribuer à hauteur de 17.500 milliards de dollars américains au produit intérieur brut (PIB) d’ici 2023. «Selon le cabinet PWC, le potentiel de croissance économique induit par l’IA pourrait atteindre 1.500 milliards de dollars pour le continent africain d’ici 2030, soit un gain de plus de 5% du produit PIB. Ces projections, au-delà des chiffres, traduisent une conviction: l’IA représente pour l’Afrique une opportunité historique de rattrapage technologique, d’autonomisation économique et de transformation structurelle de nos économies», a dit le ministre des postes.
Pour que cette promesse devienne une réalité, il faut relever plusieurs défis. Ils sont liés à l’accès aux infrastructures numériques modernes; à la formation et au développement des compétences spécialisées; à la gouvernance éthique des données.
A cela s’ajoutent la mise en place de cadres réglementaires adaptés et la construction d’une culture de confiance numérique propice à la compétitivité. L’IA, actuellement, joue un rôle structurant, en ouvrant des perspectives dans l’autonomisation des opérations bancaires, la détection proactive des fraudes, la gestion prédictive des risques, ou encore la personnalisation des services financiers selon les besoins. «L’IA, en s’introduisant dans les circuits financiers, doit renforcer la sécurité des transactions, protéger la vie privée des citoyens, et garantir que les progrès technologiques ne creusent pas davantage le inégalités sociales», a indiqué le ministre Léon Juste Ibombo.
Le Congo qui entend faire de l’IA un pilier de la souveraineté nationale a besoin des appuis de plusieurs partenaires pour sa concrétisation. A propos, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, par la voix de son représentant sous-régional, reste déterminée à accompagner les Etats membres. «Le Congo, par l’accueil de cette conférence, confirme son engagement à faire de l’IA un levier stratégique pour la modernisation de son économie», a dit le représentant de la CEA. Il a plaidé pour que l’Afrique participe aux débats internationaux sur la régulation de l’intelligence artificielle, afin que les valeurs africaines soient prises en compte. «Ce rendez-vous doit être un véritable point de départ pour imaginer un avenir où la finance africaine dotée par l’IA devient un moteur puissant d’une croissance robuste, inclusive et innovante», a précisé le Dr Christophe Legrenzi.
L’IA, une chance pour tous, une promesse pour l’avenir, il est donc impérieux que le Congo se l’approprie pour asseoir son développement économique.

Germaine NGALA

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