Les deux chambres du Parlement ont ouvert, le 2 juin 2025, leurs 6 et 9 sessions ordinaires. Les travaux ont été présidés à l’Assemblée nationale par Isidore Mvouba, son président, et au Sénat par Pierre Ngolo.

Isidore Mvouba a rendu hommage à Bernard Tchimbabéléla, décédé le 21 mai dernier à Brazzaville. «Homme d’expérience et de conviction, il a participé à de nombreux combats. Il a servi avec efficacité et dévouement dans le secteur universitaire, bancaire et politique. C’est dans sa résidence de Sangolo que l’accord entre le PCT et le MCDDI a été conclu, en présence des présidents Denis Sassou-Nguesso et Bernard Kolélas, un accord qualifié de socle de l’unité nationale», a-t-il déclaré, soulignant que sa disparition crée un vide immense dans le paysage politique national et que son souvenir restera gravé dans la mémoire collective de cette institution.
Au nom du bureau et des députés, il a exprimé la gratitude de l’Assemblée nationale envers cet illustre cadre et a observé une minute de silence en sa mémoire.
Le président de l’Assemblée nationale a évoqué la crise économique, sociale que traverse le pays. Il a fortement demandé au Gouvernement de résoudre la problématique de la dette, de rétablir les équilibres macro-économiques, d’assurer un approvisionnement constant en eau et électricité de qualité, de fournir aux centres de santé les médicaments essentiels, et de faciliter l’accès aux produits pétroliers.
Il a également insisté sur la nécessité de moderniser les infrastructures urbaines et d’alléger la procédure d’obtention des passeports. «Le Gouvernement de la République est capable, grâce à son expertise, de trouver des solutions adéquates à ces défis», a-t-il affirmé.
Il a renouvelé l’appel des députés à la paix et à la sérénité dans les villes, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de détention dans les prisons.
Dans cette même dynamique, il a souligné que l’Assemblée nationale doit répondre à ses propres exigences éthiques et politiques. Isidore Mvouba a demandé aux députés de faire preuve de discipline, de lucidité, d’imagination et d’unité dans leur travail quotidien, tout en insistant sur l’importance de leur assiduité aux séances plénières et aux activités parlementaires.
«Quel honneur ou mérite pourrait avoir un député ayant brillé par moult absences aux sessions et autres activités parlementaires? quel honneur aurait un député de rendre compte à ses mandants des activités de la chambre auxquelles il n’a pas pris part?», s’est-il interrogé.
Il a également demandé d’inscrire dans leurs travaux un sceau d’efficacité et d’éthique parlementaire.
Au Sénat, Pierre Ngolo a également observé une minute de silence en mémoire de Bernard Tchimbabéléla, ancien député, ancien ministre et secrétaire général du MCDDI.
Pour lui, le quotidien actuel des Congolais devient une profonde préoccupation majeure qui doit interpeller chacun.
Il a plaidé pour la recherche de solutions. «Chassons définitivement l’angoisse et la psychose pour établir solidement l’espoir, la confiance et la joie», a-t-il déclaré.
Cette crise, a-t-il poursuivi, «impacte négativement la vie des conseils départementaux et municipaux. Nous comprenons la douleur des élus locaux».
Le président du Sénat a insisté sur l’importance de l’action et a encouragé les sénateurs à travailler. À l’approche de l’élection présidentielle, il a appelé les acteurs politiques à s’engager dans des débats démocratiques, plutôt qu’à céder à des dérives. «Nous devons penser construction et non destruction. Que les débats, les projections et les combats se déroulent dans le respect, l’honneur et non dans le mépris et l’humiliation», a-t-il conclu.
À noter que les députés examineront 17 affaires et les sénateurs, 11 affaires arrêtées lors des conférences des présidents.

Cyr Armel
YABBAT-NGO

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