Le mercredi 23 septembre dernier, les populations, mieux les chrétiens de la contrée de la Tsiemé, sur le long de la rivière, à hauteur de la paroisse Saint-Augustin entre les rues Moussana et Manguenguengué ont été surprises de voir tôt le matin un tractopelle en pleine action d’assainissement du lit de cette rivière. C’est l’abbé Mathias Cédric Louhouamou, administrateur paroissial de Saint-Augustin qui a lancé les travaux d’aménagement et d’assainissement de ce lit. En présence du président du quartier 63 Tsiemé, du commissaire de police de l’arrondissement 6 Talangaï et de quelques responsables des confessions religieuses sœurs de la contrée.

L’administrateur paroissial a indiqué que «les eaux débordantes de la rivière Tsiemé pendant la saison des pluies menacent dangereusement la paroisse Saint-Augustin. Cela fait plusieurs années que cette paroisse se trouve dans cet état d’inondation. Dès ma prise de fonction le 1er septembre dernier, ma première préoccupation était d’aménager le lit de la rivière Tsiemé qui fait obstacle à notre paroisse et qui est source de malheur des riverains de cette contrée. La grotte mariale débaptisée consolatrice des affligées et la Vierge Marie sont dans l’eau, impossible aux chrétiens de méditer leur chapelet; l’école paroissiale est contrainte à n’accueillir les élèves que deux à trois fois par semaine. Les prêtres sont obligés de quitter le presbytère pour louer une habitation dans le quartier, alors qu’un prêtre doit habiter en paroisse.

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Une partie du lit aménagé

Marie, consolatrice des affligées est devenue par la force des choses affligée des eaux de la Tsiemé. C’est ainsi que nous entreprenons de tels travaux pour sauver la paroisse et que les prêtres reviennent, ainsi que les activités des mouvements d’apostolat retrouvent leur engouement d’antan. Pour mener à bien ce projet, nous avons sollicité l’ingéniosité d’une entreprise qui a fait l’expertise de terrain; les résultats ont été communiqués aux responsables des mouvements d’apostolat qui ont accepté. L’appel a été lancé aux chrétiens pendant les messes bien que le nombre des participants soit limité à 50 personnes. Un cahier est ouvert au Conseil pastoral pour les affaires économiques pour la collecte de divers dons en nature et en espèce, intitulé: «sauvons l’église, la grotte, l’école et le presbytère».
Les travaux qui s’exécutent présentement sont le fruit des paroissiens de la Tsiemé et s’élèvent à la somme de 2 millions, 935 mille de Francs Cfa, répartis par tranche de 375.000 Francs Cfa par jour pendant sept jours. C’est pourquoi, l’abbé Mathias Cédric Louhouamou lance un appel aux chrétiens des autres confessions religieuses, aux hommes de bonne volonté et au pouvoir public pour leur participation financière. «Chaque don que nous allons recevoir sera annoncé à l’église pendant les messes, transparence oblige. Avant le démarrage des travaux, des demandes d’aide ont été adressées aux hommes de bonne volonté; nous attendons toujours leurs réponses. Nous remercions le maire de Brazzaville qui nous a délivré l’autorisation d’exécution des travaux.
Au secours, les pluies arrivent!».

Pascal BIOZI KIMINOU