Le ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, avec l’appui de la Banque mondiale et autres partenaires, a organisé du 7 au 8 mai 2025, à Brazzaville, un symposium international sur l’éducation de la petite enfance (EPE). Il avait pour objectif de partager les avancées des interventions en matière d’accès à une éducation de qualité pour de nombreux enfants.

Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été placées sous les auspices de Jean-Luc Mouthou, ministre de l’Enseignement général, qui avait à ses côtés les ministres Léon Juste Ibombo, des Postes, et Juste Désiré Mondélé, de l’Assainissement urbain, ainsi que Ousmane Bachir Deme, représentant par intérim de la Banque mondiale au Congo.
La rencontre a réuni plusieurs participants venus d’une dizaine de pays africains: Cameroun, Maroc, Sénégal, Kenya, Nigeria, Gabon, République Centrafricaine (RCA), Tchad et le Congo, pays hôte. Deux jours durant, ils ont examiné les politiques et les pratiques appropriées pour améliorer l’accès à une éducation préscolaire de qualité. Ils ont également échangé sur les réformes, les normes de qualité, la formation des enseignants, les modalités de financement et la création d’un environnement d’apprentissage propice pour les plus jeunes.
Au terme des échanges, le symposium a débouché sur des recommandations visant à orienter les politiques publiques en faveur du développement de la petite enfance.
Un échantillon représentatif des jeunes enfants a adressé un message aux autorités, leur rappelant le rôle crucial de l’éducation de la ‘’petite enfance’’. «La construction d’une maison démarre par la fondation et non par le toit», a-t-il rappelé.
Si, les pays d’Afrique au sud du Sahara améliorent progressivement l’accès à l’éducation de base, l’éducation de la petite enfance demeure encore peu développée avec un faible taux de scolarisation et une qualité insuffisante. Selon la Banque mondiale, seuls 21 % des enfants sont inscrits dans les programmes des primaires, cette participation est au-dessous de la moyenne mondiale estimée à 62 %. Le premier plan décennal de l’agenda 2063 de l’Union africaine (U.A) vise à atteindre au moins 86 % des enfants ayant l’accès à l’éducation de préscolaire en 2023. Mais, l’on a déploré que plusieurs pays n’ont pas encore atteint cet objectif. C’est dans ce contexte que le Congo s’est engagée dans les réformes en vue d’améliorer l’accès des enfants à une éducation de qualité.
Ousmane Bachir Deme, de la Banque mondiale, a réaffirmé l’engagement de cette institution financière à accompagner les pays dans la mise en place de politiques éducatives ambitieuses et fondées sur les domaines probants, dès les premières années de la vie. Les données mondiales montrent qu’investir dans la petite enfance, c’est investir dans le capital humain et dans le développement durable.
Pour le ministre Jean-Luc Mouthou, ce symposium a été un rendez-vous capital pour «l’avenir de nos enfants et de nos sociétés. L’éducation de la petite enfance représente le premier maillon du système éducatif dans les politiques publiques. Mais, elle demeure trop souvent marginalisée».

Philippe BANZ