Ode pour maman Mouebara», est un recueil de poèmes de Malachie Ngouloubi dit ‘’Ecrivain sacré’’, publié récemment, dans lequel il célèbre la défunte Emilienne Mouebara dont l’incommensurable legs devrait servir les générations futures. De cours morceaux à l’image des jets d’encre, mais dans un style pétillant où abondent les images associéés au mouvement et à la variété du rythme, qui côtoient la réalité de l’enfant passionné clamant dans un dialogue incessant, l’amour, la bonté, la générosité, l’humilité voire l’effacement d’une mère qui a donné au monde un fils, Denis Sassou-Nguesso, devenu Président de la République du Congo et un guide pour les Congolais.
Pour le préfacier Ulrich Bakoumissa Ngouani, écrivain, critique littéraire, ‘’ce recueil de vingt-huit poèmes comme: ‘’Elegie névralgique à Mouebara’’ ; ‘’La femme qui parlait au feu’’; ‘’Patrimoine du Congo’’ est l’hymne à la femme, une source d’espoir pour réecouter l’âme du soleil. Dans un style limpide et poétique, l’auteur rend hommage à la mère du soleil, la nommée Emilienne Mouebara, avec des mots aux accents profonds d’affectivité éternelle. Cette femme-lumière, cette femme-cri d’une terre fertile en gestation de liberté, de paix et d’unité: ‘’Tu as été un modèle de vertu pour nous/Grâce à toi, tes enfants sont devenus des modèles’’, relève-t-il.

Au fur et à mesure, poursuit-il, ‘’que le poète clame les valeurs d’Emilenne Mouebara, cette femme du monde à l’image d’une cathédrale d’amour, dans les poèmes titrés: ‘’Mouebara, femme du monde’’; ‘’Au-delà d’être une femme’’ ; ‘’Tes traces, Ô Mouebara’’, le poète Ngouloubi met en relief son départ inopiné vers le pays de Dame Morphée où seuls les génies de la nuit sont rois: ‘’En ton départ nous laisse un lourd remords/ Un noir dessin éternel’’. Ce voyage qui laisse sans voix sa progéniture, devient une sorte d’absence amorphe qui affecte, non seulement le poète, mais aussi les fruits de ses entrailles; elle qui était ‘’femme du monde’’, ‘’femme qui parlait au feu’’, en dépit des hics pour inculquer à sa progéniture une bonne éducation aux vertus indéniables. A travers les vers ‘’Mouebara, Ô rivière de vertus/Nous garderons ce que de plus précieux tu nous as transmis!’’
Pour le poète Malachie Ngouloubi, ‘’Emilienne Mouebara demeure un chant d’amour et de bénédictions pour toute une Nation. Le poète a rendu un hommage mérité à cette immortelle ‘’Maman’’ qui dans l’au-delà, comme un ‘’soleil’’ lui pour tout le monde’’.
Postfacier du livre, Noël Kodia-Ramata, écrivain et critique littéraire, affirme que, ‘’pour l’auteur Mouebara devient synonyme d’amour maternel qui devient le fil conducteur du destin de celles-ci au-delà de la mort qui devient paradoxalement vivante pour le poète comme il le clame: ‘’Lumière, lumière/Ecoute ma prière/Quand fleurissent les songes apocalyptiques/Je suis assoiffé de toi/Ecoute ma voix’’. L’image omniprésente du portrait à titre posthume d’Emilienne Mouebara, image sur laquelle le poète porte un regard lumineux dont le retour se convertit en amour maternel. Et cela malgré le rideau de l’amour qui s’adresse entre les deux’’.
Notons que l’auteur n’est la première personne à honorer cette dame, il existe aujourd’hui une loi porte son nom, initiée par la ministre Ines Nefer Ingani, pour lui faire également honneur.
Alain-Patrick MASSAMBA